D'Artagnan pénétra dans l'anti-chambre de la salle du trône, tenant toujours des parchemins sous son bras. Malgré qu'elle fut richement décorée afin d'impressionner les visiteurs en attente, D'Artagnan détestait cet endroit. Il représentait pour lui tout ce qu'il exécrait des petits jeux de coulisse entourant la cour : seule l'apparence du pouvoir et de la richesse comptait, alors que les données stratégiques étaient trop souvent ignorées. D'Artagnan était assez objectif pour réaliser qu'il avait lui même une façon plutôt restreinte d'envisager les choses : il pensait et réfléchissait avant tout en soldat. Depuis qu'il avait été nommé à la tête de la Compagnie des Mousquetaires du Roi, il avait eu l'occasion de se rapprocher de Louis XIV, et il tentait, tant bien que mal, de lui inculquer quelques-unes de ces notions. Bien qu'il ne fut pas un mauvais Roi, D'Artagnan réalisait cependant que le Roi préférait parler de mondanités, et qu'il devait probablement le prendre pour un vieux militaire dépassé. Malgré tout, D'Artagnan gardait espoir.
Se dirigeant vers le bureau du secrétaire, il lui demanda :
- Le Roi est-il avec quelqu'un présentement?
Il ne s'était pas donné la peine de se présenter puisque ses visites au Roi étaient tout de même assez fréquentes. De plus, il avait eu l'occasion, à quelques reprises, de partager quelques verres de vin en compagnie du secrétaire de sa majestée...
(HJ : Je fais agir le secrétaire ou quelqu'un s'en charge??)