Adrien de Chastignac Administratrice
Nombre de messages : 1895 Date d'inscription : 04/06/2005
| Sujet: visite avec le duc de Boissezon Dim Juin 19 2005, 13:37 | |
| ( les appartements du duc de Boissezon) Deux hommes aux bras l'un de l'autre, le visage rieur, passaient par la cour pour se rendre aux jardins. Le temps était superbe et les cui-cui d'oiseaux accompagnaient en rythme la promenade des jeunes hommes. Adrien marchait vite, dégourdissant ses jambes nerveuses d'homme de 21 ans. Le comte se plaisait énormément en compagnie de Zelamir. Pas seulement parce qu'il n'était pas forcé de ralentir sa course, comme il le faisait habituelement avec Saint-Aignan, mais aussi parce qu'il était débarassé de ce role de courtisan hypocrite, du moins pour un moment. En effet, nouveau ici, le duc ne pouvait être ni utile, ni dangereux. Ainsi Chastignac se sentait débarrassé d'un certain poid, et profitait avec délectation de la nature ordonnée qu'offrait le parc. - Citation :
- "Je ne sais comment vous remercier, pour votre extrême gentillesse et votre grande disponibilité. J'espère ne pas perturber outre-mesure votre emploi du temps, trés certainement surchargé? Si tel était le cas, ne soyez nullement géné pour moi, nous remettrions cette visite à plus tard... Vraiment, cela me génerait fortement d'interférer dans vos projets, Monsieur le Comte..."
Le comte sourit, toujours savourant les charmantes paroles du duc. Non, son emploie du temps n'était pas spécialement chargé, mais pouvait-il l'avouer ? S'il laissait échapper un mot de trop, Zelamir de Noailhac pourrait facilement qu'il n'était pas si important a la cour. Cela lui porterait sans nul doute préjudice dans l'avenir. Aussi le comte ne préféra répondre qu'avec des paroles floues, demi-mensongerent. -Oh, non, vous savez, le bal occupe tout le monde, et le Roy a suspendu la plupart de ses missions durant deux ou trois jours. - Citation :
- "Diantre, quatre ans... Et bien, vous devez en connaître des secrets... La moindre rumeur, le moindre inavouable ouï-dire ou la moindre nébuleuse palabre prononcée à la cour, doit passer par vous? Grand-Dieu, que cela est excitant ! Voyez Monsieur le Comte, vous réveillez la médisante commère qui sommeille en moi..."
Le début du discours renferma Adrien. Cela faisait deux fois que le duc faisait implicitement référence a sa place à la cour. Place qu'il ne cessait d'esperer prendre du galon. Sans succes jusque là. Mais la derniere phrase était si plaisante que le comte ne retint pas le rire claironnant qui laissa entrevoir ses dents d'un blanc immaculé. -Vous n'ignorez surement pas qu'être courtisan signifie être commere, cher duc. La cour nous rendra tous femmes. Adrien rit de nouveau. Il pensait ne s'être pas mal débrouiller, et souhaitait que cela suffise au duc, pour qu'il ne lui pose plus de question sur sa tache a la cour. | |
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