Arrive avec une monture

(HRP : Oups! Je ne t'avais absolument pas vu avant aujourd'hui... Toutes mes excuse, mademoiselle! )

Besméatix se tenait sous un arbre dans la cours, méditant sur les dernières nouvelles en provenance de la ville. L'état de son chef, qui semblait en prendre beaucoup sur ses épaules, l'inquiétait aussi quelque peu. D'Artagnan était certe capable d'en prendre plus que le commun des mortels, mais même lui avait ses limites. Absorbé dans ses pensés, il ne remarqua la jeune qui s'avançait vers lui que lorsqu'il se retrouva nez à nez avec sa jument... Se relevant en sursaut, il retrouva vite ses bonnes manières.

- Toutes mes excuses, mademoiselle, je ne vous avais pas vu approcher. À mon âge, on se laisse plus souvent aller à rêvasser... et la vision commence à être plus floue. (Il lui tendit la main et enleva son chapeau) Besméatix pour vous servir, dit-il en guise de présentation.

Il était tout sourire, heureux de ses propres blagues bien qu'il en fut lui-même la victime. En même temps qu'il recouvrait ses esprits, son professionnalisme refit surface et il remarqua instantannément que la monture de la jeune femme semblait mettre moins de poids sur une de ses jambes. Du même coup, la raison de la présence de la jeune femme lui sembla plus claire.

- Avez-vous besoin d'aide avec votre jument, mademoiselle?

(C'ets pas grave loll!)

Jeanne se sentie quelque peu valorisée losrque lorsque le jeune homme lui dit pour vous servir. Elle n'allait certe pas oublir ses bonne manières. Elle rigola avec son histoire de la vue. De toute manière l'homme venait l'aider pour sa jument, cela l'imporatait peu pour le reste.

Enchantée de faire votre connaissance Besméatix, je suis Jeanne Léonois et en effet je suis ici pour ma jument. Je l'ai eue d'un noble qui ne voulait la fait abattre car elle avait une patte cassée mais j'ai voulu la garder. Maintenant elle va mieux mais je me demande si elle va un jour pouvoir courrir? Je me demandait aussi que puis-je faire pour qu'elle aille mieux?

Chateaubriand apercut un de ses superieurs a l'autre bout de la cour et se precipita a sa rencontre, tout en finissant d'avaler son morceau de pain avec un bout de salami.

Il s'arreta a sa hauteur et remarqua la jeune femme de la veille. Il la salua tout en se demandant ce que la jeune serveuse faisait ici, peut-etre qu'elle aussi voulait parler de ce fameux poisson-poizon? Il n'en etait pas sur. Alors qu'il entendit la fin de la conversation sur la jument, il repira plus librement.

"Mlle. Monsieur." Il se concentra alors pleinement sur son chef et tout bas, pour pas que l'invitee ne l'entende, "Je dois vous parler Monsieur, a propos de l'incident de la cuisine d'hier..." Il laissa pendre sa phrase au cas ou le sous-lieutenant aurait eu vent de la chose, meme si personne ne savait qu'il avait ete un des responsables du fiasco du gouter du Roy.

Jeanne porta son attention sur l'homme qui viens d'arriver. Elle venait de découvrir que cet homme faisait parti des mousquetaires. Elle voulait par la même occasion discuter du malentendut de la journée précédente.

Monsieur Chateaubriand pourrais-je vous parler après que j'ai finit avec Besméatix?

Jeanne ne voulait pas être impolie mais elle ne pouvait laisser passer cette chance

Chateaubriand acquiesa d'un hochement subtil de la tete. Il n'avait le choix. Il avait prie interieurement pour qu'elle ne s'en rappela pas, peine perdu. Cela etait peut-etre en lien avec sa foi plutot inexistante d'ailleurs. Il ne priait pas vraiment, il n'etait pas croyant, pas depuis la mort de sa famille en tout cas, et son manque de croyance chretienne n'avait qu'avait que continue alors qu'il observait le peuple souffrir quotidiennement.

Il n'etait peut-etre encore qu'un jeunot dans la vie, mais il savait que cela le repugnait, l'attristait, le frustrait enormement.

Il fixa discretement la jeune fille qui avait appele son commandant Besmeatix, nom que peu de personne avait la permission d'utiliser. Se connaissaient-ils bien? Meme Chateaubriand, n'avait pas encore eu cet honneur, alors qu'ils se cotoyaient maintenant depuis plus d'un an, depuis que Chateaubriand devint mousquetaire, autrefois, simple soldat au front.

Besméatix écouta la jeune femme lui parler de son cheval.

- Mademoiselle, vous avez fait là preuve d'un grand coeur. Je ne suis moi-même pas un expert, mais à mon avis, sa blessure semble moins grave qu'on ne pourrait le croire.

Tout en gardant sa main sur la jument, il se baissa vers sa patte blessée, descendant doucement sa main le long de l'animal afin qu'il sache toujours où il se trouvait. Nombre de cavaliers insouciants s'étaient fait rossés en oubliant de tenir compte de ce détail. Doucement, il passa sa main sur la blessure, la tâtant avec douceur afin de ne pas faire souffrir l'animal. Se fut dans cette position que Châteaubriand le trouva, et Besméatix en fut légèrement gêné. En réponse à la question silencieuse du jeune Mousquetaire, il hocha légèrement la tête afin de lui signifier qu'il lui accorderait un moment dès qu'il aurait fini avec la jeune femme. Finalement, il se releva.

- Je crois, Mlle De Léonnois, que l'écuyer responsable des écuries des Mousquetaires pourra trouver un remède aux maux de cet animal. C'est un homme fort compétent, le meilleur de la profession je dois dire. Généralement, il ne soigne pas les chevaux autres que ceux appartenant au Mousquetaire. Mais si vous dites que c'est moi qui vous envoie, il ne devrait pas vous causer de problème.

En vieux charmeur qu'il était, il lui adressa son plus beau sourire. Reportant son attention sur Châteaubriand, il vit cependant que le jeune homme avait l'air plutôt malalaise. Décidément, un détail lui échappait, et c'était peut-être là la raison de la présence du Mousquetaire. Il regarda de nouveau Mlle De Léonnois. Ou peut-être que le jeune homme avait simplement un faible pour Mlle de Léonnois? Besméatix sourit intérieurement, se disant qu'il faudrait qu'il lui donne quelques conseils...

- Cependant, je vais devoir vous emprunter le jeune homme ici présent pendant quelques instants avant que vous ne puissiez nous l'enlever, dit-il en lui envoyant un clin d'oeil. C'est un vaillant Mousquetaire qui ira loin dans la profession, je peux vous le garantir.

Il espérait que son intervention permettrait de dissiper le léger malaise que semblait ressentir Châteaubriand. Cependant, l'expression qu'il lut sur le visage du jeune Mousquetaire lui fit croire, pendant un instant, qu'il avait peut-être mal interprété la situation, après tout...!

Jeanne trouva trouva Besméatix bien sympathique. Elle allait pouvoir guérir sa jument. Il ne manquait plus qu'aller voir cet écuyer. Mais maintenant que Besméatix avait mentionné la profession de Chateaubriand, elle l'histoire s'éclairsisait dans sa tête. Pourquoi un noble et un mousquetaire voulait pêcher pour le roi? Pourquoi tout ce mystère? Elle n'en pouvait plus d'attendre. Elle était trop curieuse. Sa curiosité était peut-etre sa seule trahison? Elle se rapella qu'a cause de cette curiosité elle avait perdu son père, mais c'était du passé. Un oassé oublié a présent. Cette fois elle sera plus prudente.

Je vous remercie monsieur Besméatix pour votre service.

Elle lui renda son sourire pour rester polie

Citation :

- Cependant, je vais devoir vous emprunter le jeune homme ici présent pendant quelques instants avant que vous ne puissiez nous l'enlever, dit-il en lui envoyant un clin d'oeil. C'est un vaillant Mousquetaire qui ira loin dans la profession, je peux vous le garantir.

Chateaubriand ecarquilla douloureusement les yeux et manqua de s'etouffer avec sa propre salive. Mais qu'est-ce qu'il..? Il regarda d'un air effarouche et scandalise entre son superieur et a jeune femme. Lui avait-elle confier qu'elle avait des sentiments pour lui??? Mais ils ne s'etaient rencontres que depuis a peine 12 heures! Marius aimait trop son statut d'homme libre et celibataire pour tomber amoureux. Il ne voulait aucunement fonder une famille maintenant alors qu'il servait encore pour le peuple. Plus tard, quand il aurait sa propre ferme...

Marius se redressa, toussa un bon coup, regardait fermement son chef et ignora totalemnet la jeune femme, pour ne pas lui donner de faux espoirs. Et De Leonois? Tiens, il pensait pourtant qu'elle etait une femme du peuple. Il s'inclina legerement sans la regarder dans les yeux lorsqu'elle tira doucement sur la bride de la jument un peu plus loin pour qu'on prenne soin d'elle.

"Monsieur, je dois vous parler, d'une affaire fort importante qui en va de la securite de sa Majestee le Roy..." murmura-t-il tout bas pour ne pas attirer l'attention de quiconque. De toute facon, ses paroles etaient noyees pour la plupart a travers les chocs et entrechocs des armes de fer que maniaient expertement le reste du regiment dans la cour.

Oui, visiblement, Besméatix avait mal interprété la situation. La réaction de Châteaubriand le lui indiqua, bien qu'il fut surpris de la férocité avec laquelle le Mousquetaire se défendait des insinuations subtiles de son supérieur. Bien sûr, il n'avait prononcé aucun mot. Mais son langage corporel était plus qu'éloquent.

"Bah, tant pis alors..." se dit Besméatix.

Dès que Mlle Léonnois - "Tiens, pourquoi je l'ai appelé De Léonnois, au fait?" se dit encore Besméatix, qui commençait décidémment à se demander si l'âge ne commençait pas à lui jouer de vilains tours... - se fut éloignée, Châteaubriand le prit à l'écart.

Châteaubriand a écrit:

"Monsieur, je dois vous parler, d'une affaire fort importante qui en va de la securite de sa Majestee le Roy..." murmura-t-il tout bas pour ne pas attirer l'attention de quiconque.

- Mais voyons, mon cher Marius, laissez tomber les "Monsieur" avec moi et appelez-moi simplement Besméatix comme tout le monde, commença-t-il avec un sourire patient.

Voyant que son jeune collègue semblait vouloir se faire discret, il s'avisa qu'ils n'étaient probablement pas au bon endroit pour une discussion en tête à tête.

- Voulez-vous que nous allions à l'intérieur, dans la salle de conférence? Nous y serions peut-être pllus à l'aise pour discuter.

Malgré que Marius Châteaubriand ait été au service des Mousquetaires depuis quelques temps déjà, Besméatix n'arrivait pas à se faire une idée précise du personnage. Plutôt solitaire, il ne se mêlait pratiquement jamais aux autres hommes. En fait, Besméatix ne lui connaissait aucun ami parmi les Mousquetaires à ce jour. Curieux, il se dit qu'il faudrait qu'il tente de mieux connaître le jeune homme...[/img]

Marius hocha la tete lorsque son superieur proposa cette nouvelle idee. Certes, c'etait plut prudent de parler de ces choses loin des oreilles indiscretes... et de toute facon, il ne savait pas encore exactement de quoi il devait parler... juste une idee vague. Rien n'avait ete trouve et donc, jusqu'a preuve du contraire, il etait impertinent d'alerter les troupes pour rien. Cela causerait plus de degats qu'il n'en previendrait.

Prenant donc un air desinvolte, il passa un mouchoir sur son front.

"Oui, bonne idee! Allons a l'interieur ou il fait moins chaud! Je pense avoir tant bu hier soir que j'ai encore chaud!"

Marius laissa passer Besmeatix dans l'entree de la salle de conference, lieux strictement reserve aux grades.

Il leur serva un verre chacun d'eau bien froide pour se calmer les esprits, en bu une petite gorgee et posa le verre sur la table.

"Bien, Besmeatix," marqua-t-il avec un sourire honore, "Maintenant que nous sommes seuls, je vais pouvoir vous relater ce qui est arrive hier. Surement, avez-vous eu vent de l'incident du gouter du Roy? A moins que la Duchesse de Valentinois ne soit a la hauteur de sa reputation..."

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