L'audience de la Montespan

Ce fut avec un sourire timide et les yeux baissés que Madame de Montespan entra dans le cabinet du roi, dans ses souveirs elle ne s'était jamais vu entrer dans cette pièce, elle n'n avait jamais eu le besoin jusqu'à aujourd'hui. Elle était mal à l'aise, cette pièce était plus petit que les autres avec seulement un trône pour le roi et un bureau pour son intendant. Athénais était depuis toujours habituée à la grandeur et au luxe du palais mais cette pièce était faite pour les affaires du royaume c'est pourquoi elle était différente.

La Montespan vit que le roy la regardait et devit se demander la raison de sa présence, elle fit donc une révérence en direction de son monarque, tout en gardant la tête et les yeux baissés. Elle devait attendre que le roi lui adresse la parole pour pouvoir lui parler, elle se tu donc jusqu'à ce que le roi prènne la parole, et le temps qui s'écoula jusque là avait paru interminable à la jeune femme.


Mais le souverain prit enfin la parole devant Athénais toujours courbée dans sa magnifique toilette jaune poussin et orange, les couleurs du soeil et du couchant, qui refléttait son admiration pour son roi soleil.

Louis avait été prévenue de l'arrivée de madame de Montespan par Saint-Aignan, et il se l'était fait répété deux fois, car ce n'était pas dans les habitudes de la dame de demander audience a son souverain.

Elle faisait mine basse, les joues empouprées, de timidité surement. Comme toujours, d'ailleurs, lorsqu'elle était devant son souverain. Cela flattait énormément Louis dans son orgueil et lui plaisiat beaucoup. Mme de Montespan, la tigresse, qui courbait l'échine, avec le sourire, devant lui ! Louis avait sû dompté un fauve, et il n'en admirait que plus son poil soyeux et sa silhouette avantageuse. Mais le tigre malgré tout lui résistait encore, et faisait admirer a Louis son courage et sa détermination.
La Montespan était une femme irrésistible pour tout homme qui a du gout, pensait-il.

Le monarque était assis sur son siege, accoudé dans une position relaxée et a la fois les yeux remplient de curiosité. Il fixait Athénaïs, le sourire sur les levres.

-Que me vaut l'honneur, madame, de vous recevoir en mon cabinet ?

Enfin le roy prit la parole. Alors que La Montespan se dréssait, ce qui mettait en valeur sa taille fine, et son corsage si joliement taillé.

Citation :

Que me vaut l'honneur, madame, de vous recevoir en mon cabinet ?

Son ton était caressant et galant comme à son habitude, ce qui lui valait une très grande renommée dans le monde entier, d'ailleurs beaucoup de monarchie lui enviait son goût pour les Arts et son élégance.

Athénais releva les yeux, pour répondre à son souverain, son coeur se mi à battre la chamade, peut-être de peur ou d'angoisse. Mais lorsqu'elle vit le regard doux de Louis se poser sur elle, ses doutes s'envolèrent et elle lui dit d'une voix sûr et neutre .

" Votre majesté, j'aurais une demande a vous faire. J'ai appris il y a peu de temps une heureuse nouvelle pour mon mari et moi même. J'attend un enfant et je pensais que votre majesté me permettait de me retirer dans mes appartements de campagne le temps de mettre ce petit au monde."

Voila tout était dit, enfin presque. Mais cet aveux fit rougir une fois encore Athénais, et si le roi s'opposait à son départ ?

Le Roy ne s'attendait pas le moins du monde a ce genre de nouvelle. Madame de Montespan avait sous-entendu que c'était bien l'enfant de son mari, mais... il n'oserait pas demander de combien de mois elle était enceinte... enfin, toute cette histoire était assez louche, et il valait mieux en effet qu'elle se retire de la cour jusqu'a la naissance de l'enfant.

-Et bien, je ne vois pas d'objections. Tous mes voeux de bonheur madame.

Il avait dit cela par pure convenances, machinalement, sans penser le moins du monde a son bonheur. Toutefois, il esperait revoir la Montespan bientot, pas trop changer par 9 mois de grossesse...

Citation :

" Bien, Monsieur je me retire donc. mes appartements seront près d'ici une semaine, et j'espère pouvoir partir dans les même délais."

-Vous partirez quand il vous plaira.

En vérité cette parole était assez hypocrite, Louis esperait en fait qu'elle partirait avant que sa grossesse ne soit voyante, pour son bien, celui de son mari, et le sien. On pourrait en effet médire sur cet enfant; et accuser le Roy d'en être le pere. D'habitude, cela ne le genait pas outre mesure, mais là c'était faux, et il n'avait pas envie de devoir légitimer un batard qui n'était pas le sien. Sans oublier que cela gacherait ses relations avec Madame de Montespan, alors qu'elles avaient si bien commencé....

Louis laissa donc partir Athénaïs, mais resta soucieux par cette nouvelle. Il réfléchissait sur l'éventuelle paternité de Mr de Montespan. Vraiment, il doutait qu'Athénaïs ait pu lui resté fidelle. Comment aurait-elle su si tôt ? Il était a cent lieues de se douter de la vérité....

Quelque part, il était reconnaissant a la Montespan d'avoir eut cette initiative; si elle partait seule avec son époux avant que la cour soit au courant de cette grossesse, personne ne pouvait contester la paternité, et cela évitait le scandale d'une femme déshonorée par les médisants et chassée par le Roy.... dans le pire des cas.