Demande de Madame de Montespan

Il était encore tôt lorsque La Montespan arriva dans l'antichambre, pour demander une audience au roy. Elle vit tout de suite que la salle était vide, et que Saint-Aignan était déja à son poste pour entendre les requètes des courtisans et des gens du peuple avant de les envoyer auprès du roi .

La Montespan se diriga donc vers François et avec une certaine froideur dans le regard, Elle fit une révérence comme il était de coutume auprès de l'intendant, et lui dit d'une voix neutre:

" Bonjour monsieur de Saint-Aignan, j'aurais une requète pour le roi, Quand puis-je le voir ?"

Mr de Saint-Aignan avait repris son poste, un peu maussade tout de même. Il retravaillait dans sa tête toutes ses erreurs de la veille, ses désillusions, quand la cause de tout ceci entra dans la piece !
Saint-Aignan se leva de sa chaise en sursaut, la sueur au front.

-Vous... ici ?

La premiere surprise passée, François se rendit compte qu'il était absolument ridicule. Il ravala sa salive et se rajusta.
Baissant le front, il s'apretta a entrer dans le cabinet du Roy pour lui annoncer Mme de Montespan, mais sa main s'arretta a la poignée.

Il se retourna, hésitant, et finallement s'approcha de la Montespan.

-Je voulais... Pardonnez l'esprit d'un poete un peu trop reveur... j'ai crut, hier, enfin... j'ai été comme...

François ne trouvait pas exactement ses mots, faisant tache a sa répution d'homme éloquent. Il s'appuya contre la porte et rumina ses mots encore quelques secondes.

-Je partais sur le petit nuage de mon imagination... mais ce n'était qu'une illusion... vous savez que l'âge et la cour nous donne parfois l'imagination fertile. Le retour sur terre a été particulierement difficile. Et je crains qu'en retombant j'ai froisser celui qui m'a ouvert les yeux...

François baissa les yeux. Se rabaisser, pour lui, qui n'était pas si fier, ce n'était pas difficile, mais c'était l'avoeu qui rendait sa parole incertaine et hésitante.
Il savait que toute cette comédie, c'était de sa faute et non de celle d'Athénaïs. Il comprenait que si elle l'avait ignorer, c'était pour lui signifier d'aller voir ailleurs. Il avait insisté l'idiot, et lorsqu'elle avait tenté de lui parler, de lui dire enfin qu'elle refusait son adoration, il lui avait parlé aussi froidement qu'un glaçon.

-Bien. Je pars prévenir sa majesté.

La Montespan ne s'attendit pas à voir Saint-Aignan aussi surpris de la voir. D'ailleurs cette surprise le fit bafouiller, ce qui n'était pas dans ses habitudes car François était un des nobles qui avaient le plus d'éloquence.
Athénais fut surprise par ce que lui dit son ami car celui ci se confondait en excuses. Ce qui lui fit très plaisir car elle avait été frustré l'autre soir de son refus de communiquer.

Mais lorsqu'il commenca à s'en aler pourprévenir le roi, La Montespan rattrappa son ami et lui dit avec un sourire discret:

" Attendez chèr François, je vous pardonne pour votre rudesse d'hier soir, j'ai moi même été fort préssante et je n'ai pas usée de beaucoup de tact. Mais mes intentions était bonnes, je ne voulait surtout pas vous faire trop espérer. Alors j'espère qu'à présent nos relations serons meilleurs surtout que ce n'est pas bon le soucis pour une femme enceinte!"

Avec le sourire aux lèvres, la Montespan baissa les yeux pour ne pas voir le regard surpris de François.

Les genoux de François faiblirent une seconde sous l'effet de la surprise. Enceinte ? De qui ? De son mari... c'était peu probable, il venait juste de revenir a la cour...

François était pale mais lucide. On aurait dit que La Montespan se délectait de le voir mal a l'aise, elle souriait.

*Elle est juste contente de se qui lui arrive*

il se rassurait par ces pensées, tout en songeant qu'il fallait être inconcient pour être heureux de porter un enfant pendant 9 mois, en sachant qu'il faudrait expliquer a son mari que c'était en vérité l'oeuvre du saint-esprit pour calmer sa jalousie.

Il ravala sa salive en se redressant, puis, apres un court moment durant lequel il assuma le choc, le comte murmura :

-Je l'espere tout autant que vous.... je vais de ce pas prévenir le monarque que vous lui réclamer audience, et je vous laisse le soin de lui annoncer vous-même cette nouvelle.

Il regarda Athénaïs de coté.

-ce n'est pas bien vu qu'un oiseau étranger aux nid familial chante la couvée d'une oiselle qu'il a courtisé durant un bon moment. N'est ce pas ?

François sourit et disparut dans le cabinet.
Il réapparut quelques minutes plus tard, une expression détachée sur le visage:

-Sa Majestée vous attends, madame.

La Montespan ne s'intérèssait déja plus à la réaction de François, mais s'inquiétait plutôt de celle du roi. Comment éxpliquer a son monarque que l'un de ses lieutenants était réaparu pour une nuit au palais sans même prévenir le roy, alors qu'il devait être en campagne, seulement pour passer une nuit avec son épouse. Ce qui fut d'ailleurs une merveilleuse idée puisque celle ci est a présent enceinte. Voila une nuit fort fructueuse.

Citation :

Sa Majestée vous attends, madame.

Lorsqu'elle entendit la voix de Saint -Aignan, Athénais savait que le moment était venu, ou la vérité allait éclater. Elle entra donc dans le cabinet du roi d'un pas lent et décidé.

Suite dans le cabinet du roy