Prince de Savoie-Carignan Administrateur Adjoint
Nombre de messages : 170 Age : 38 Date d'inscription : 15/11/2005
| Sujet: De profundi clamavi: quelques vaporeux murmures... Mar Juil 04 2006, 08:39 | |
| Les murs chuchotent que Sa Majesté n’entretiendrait plus aucun commerce avec les femmes, et ce pour des raisons d’ordre purement physique. Selon certains bruits, il aurait en effet trop abusé de certains plaisirs, et serait aujourd’hui aussi réceptif à la chair que son bien-aimé frère à la gente féminine. Un témoignage demeuré anonyme confirme qu’une infusion de gingembre l’aurait laissé de marbre. Interrogé, Son Altesse le Duc Philippe d’Orléans s’est dit « scandalisé » par de telle allégations.
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Les murs chuchotent que le très respectable Comte de Saint-Aignan aurait été aperçu alangui dans le bain de Monsieur, roucoulant entre les doigts experts d’un charmant garçon. Certains témoins confirment les regards lubriques jetés par le Comte sur les jeunes éphèbes au service de Son Altesse le Duc Philippe d’Orléans. Un témoignage demeuré anonyme dépeint même le courtisan comme étant un inverti accompli, prisant la compagnie des jeunes garçons depuis toujours. Sa Majesté n’a pour l’instant pas encore commenté l’information.
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Les murs chuchotent que le dramaturge Jean Racine serait tombé en disgrâce suite aux propos intolérables qu’il aurait tenus à l’encontre de Sa Majesté. L’écrivain aurait perdu la tête, et aurait été surpris en train de se prélasser dans un bain de boue putride, devant les grilles mêmes de Fontainebleau. Un témoignage demeuré anonyme assure le dramaturge de son soutient inconditionnel.
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Les murs chuchotent que Son Altesse Sérénissime le Prince de Condé se serait entiché d’une jeune Duchesse provinciale. Il aurait été aperçu lui tendant galamment le bras au sortir de son carrosse, sur les marches de Fontainebleau. Un témoignage demeuré anonyme précise qu’une telle chose était tout bonnement inconcevable au vu de la « laideur sans nom » dudit Prince, et conseille à Son Altesse de retourner « s’esbaudir joyeusement dans la fange qu’elle n’aurait jamais du quitter ».
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Les murs chuchotent que le chantier de Versailles ressemblerait à s’y méprendre à une ruche abandonnée. Une fulgurante hémorragie humaine en serait l’explication. Un témoignage demeuré anonyme dénonce par ailleurs la vacuité artistique d’un tel projet, ainsi que le goût « plus que douteux » de son commanditaire. Il stipule en outre qu’un « rose de Naples » aurait été plus approprié pour le parement des façades.
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Les murs chuchotent que le chantier de Vaux-le-Vicomte, récemment entrepris par Son Altesse le Prince François-Xavier Farnese de Savoie-Carignan, ressemblerait à s’y méprendre à une fourmilière en ébullition. Une fête éblouissante serait d’ors et déjà organisée par celui que la Cour a baptisé « Le Tigre Blanc », en référence à ses deux magnifiques félins. Un témoignage demeuré anonyme insiste sur la beauté « aphrodisiaque » du jeune Prince. | |
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