Nom, prénom: Antoine Charles Auguste Ditter Chevalier de Lassalle.
Âge: 38 ans.
Personnage incarné: Chevalier de Lassalle
Histoire:
Voilà désormais 20 ans qu’Antoine Charles Auguste de Lassalle traîne ses guêtres, ses blessures et ses dettes à travers toute l’europe. 3° Fils d’un hobereau alsacien désargenté, il quitta à 16ans le domicile familial devant le peu d’avenir qu’on lui offrait, il décida peu de temps à après de s’engager dans les armées du Roy, et notamment dans l’armée de Condé. Il avait 18 ans à Rocroi, où il participa à la bataille en tant que porte-enseigne, et il perdit un œil à Lens en 1648 lors d’une charge de cavalerie qui laissa borgne. Sa bravoure lors de cette bataille lui valu d’ailleurs de relever le titre déchu des Chevaliers de Lassalle, une faveur que lui fit Condé.
Très attaché désormais à la personne du Grand Condé, il le suivit lors des intrigues du Prince lors de la Fronde, mal lui en pris, puisqu’il perdit une main au combat du Faubourg Saint Antoine, et se vit obliger de quitter la France après la défaite des princes Frondeurs. Il accompagna le Grand Condé dans son exil espagnol, mais se détacha finalement de sa personne après la défaite des Dunes, estimant Condé fini. Soldat sans engagement, il se loua à divers maîtres, notamment en Italie puis en Allemagne, servant tour à tour de gardes du corps, ou d’officiant des basses d’œuvres. Les difficultés des temps, le poussèrent même à plusieurs reprises sur les grands chemins.
Mais à l’aube de ses 38 ans, il aspira à mettre un terme à cette vie d’aventures et de rapines, il n’a qu’une envie regagner le domicile familial, et jouir enfin de la paix…
Mais cette paix passe par la Cour, et les largesses Royales, il aurait besoin d’une pension ou d’une bonne place pour finir sa vie honorablement, et muni d’un billet de protection que lui a concédé Turenne en l’honneur d’un vieux vétéran, et il espère pouvoir obtenir une audience auprès du Grand Roi…
Du moins c’est ce qu’il affirme, mais ses années italiennes lui ont appris le goût de l’intrigue, et du secret, et il n’aurait pas rompu tous les liens qui le lient avec le Grand Condé qui ne demande qu’à revenir en France, et s’il ne trouve pas une bonne place auprès du Roi, il n’hésitera pas à mettre sa lame au service du plus offrant… entre désir de paix, et intrigue, le vieux Chevalier de Lassalle ne semble pas avoir livrer tous ses secrets…
Ultime détail, d’origine Alsacienne, il est de confession protestante, et n’a jamais abjuré, et ce que le refusera toujours, auprès d’un Roi dévot, il fera tout pour dissimuler ce secret, mais pour combien de temps ?
Apparence physique:
De ses racines alsaciennes, il en a conservé son regard bleu perçant, et une épaisse tignasse blonde qui a pourtant souffert du soleil d’Espagne et d’Italie. Soldat de profession, il en gardé la charpente, et la musculature, mais aussi de nombreuses blessures, en plus de ses cicatrices, son œil droit est désormais barré d’un ruban noir pour masquer le vide, et à la place de main gauche emporté par un boulet il a désormais une main en bois, moins souple que l’original, mais au fil du temps, il a su acquérir du moins une certaine dextérité avec, à cela s’ajoute un certains nombres de cicatrices disséminés sur son corps…
Sur le plan vestimentaire, ses maigres dispositions financières ne lui ont jamais permit de vêtir à la mode, ou de s’offrir des étoffes précieuses, de toute manière sa morale calviniste lui interdit ce déluge de luxe, il se complait ainsi dans un ensemble de flanelle noir, un pantalon du même ton, et des chausses fourrés sombre, une cape de robe mauve, une écharpe en soie de la même couleur, un chapeau à large bord, et un gant noir pour dissimuler sa main en bois…
Un ensemble auquel il faut ajouter sa rapière (forgé à Tolède), et son pistolet toujours dissimulé dans un recoin de son costume…
Une légende raconte même qu’il cacherait une dague quelque part ! Une dague dont il se servirait pour les basses besognes, une légende encore racontée par de mauvais plaisant !
Psychologie du personnage (caractère, défauts/qualités etc...):
Son caractère est assez complexe, par son éducation protestante, il a en conservé la discrétion, le goût des choses simples, et un indéniable sens de la réflexion, et une grande ouverture à la pensée, il est d’ailleurs très friand de livres, mais son passage à l’armée a laissé chez lui quelques traces, une certaine rudesse de langage, une ignorance parfaite des usages dans le grand monde, et quelques vices comme un certain penchant pour la dive boisson, et les cartes… Un passage qui lui a aussi enseigné le maniement des armes, et sa lame sont connues par sa grande finesse…
Enfin de ses aventures italiennes, il en a conservé le goût de l’intrigue, la beauté du mensonge, et une certaine ruse qu’on apprend seulement dans les combles du grand palais des doges, on raconte qu’il a appris à manier les poisons, et la calomnie… même ce sont sûrement aussi des calomnies !
Qualités : Discrétion, sens du devoir, simplicité, réflexion, goût de l’intrigue, fine lame.
Défauts : intriguant, rudesse du langage, divers vices comme la boisson ou la carte, un certains dédain de la valeur de la vie (mais es ce un défaut)…