A la recherche d'informations

( Le Cabinet )

Avant de prendre ses fonctions, Cabellion voulait se documenter sur ce qui entourait le ministere des commerces. L'installation des foires de Champagne, les dates... Il chercha et trouva dans la rubrique commerce, un livre rouge intitulé Les Foires

Le prince de Castille entra dans la pièce. Il vit "l'homme ami avec les serviteurs".

*Voilà ce cher Cabellion*

Cabellion était fort surpris de revoir aussi vite le duc. Il dit avec un air amusé:

Tiens comme on se retrouve. Alors vous avez reussi à vous installer?

"Comme vous le voyez oui, on se retrouve. J'ai réussi à m'installer, tout juste."

Félipé regarda le livre rouge.

"Les foires... celà vous interesse tant ?"

"bOn va dire que pour mon métier il est nécessaire que je puisse en connaitre le fonctionnement. Justement on approche des foires de Troyes et je dois tout organisé pour que tout se passe bien. Les emplacments de chaque marchandsqui viennent du monde entier, la sécurité... Enfin tout un tas de probleme quoi. Et oui la vie d'un ministre n'est pas chose facile. M'enfin. Et vous vous cherchez un livre sur la vie quotidienne à Fontainebleau non?"

"Non, je visite. Je pense pas rester longtemps, essayé de recruter des mercenaires et creer une armée dans le bas du Sud de la France pour reprendre le territoire de Castille des revoltes"

Cela lui avait donné une idée.

"Pourquoi ne pas demander au Roi de vous aider? Le Roi a toujours été d'une nature noble et il ne refusera pas de vous venir en aide."

"Les relations, Castillo-français sont au plus bas. Et je n'ai besoin d'un soutien militaire d'un pays comme celui-ci."

Félipé regarda les livres puis alla vers la porte de sortie

"J'espere qu'on se reverra"

Félipé sortit de la bibliotheque

Citation :

J'espere qu'on se reverra

"Oui je l'espere aussi. Au plaisir de vous revoir monsieur."

Cabellion aimait bien ce duc. C'était dommage qu'il soit si solitaire. *En France il trouverait toujours de l'aide. Enfin.* Il se remit à lire son livre, puis partit au ministere où il commencera à prendre ses fonctions.

( Manoir de Cabellion )

Jehanne entra dans la bibliothèque d'une démarche timide. Cela faisait deux ans qu'elle n'était pas venue dans cette pièce, son lieu favori.
Elle traversa les rayonnages en frôlant du bout de ses doigts fins les reliures dorées des mieux manuscrits et en choisit un au hasard, les yeux fermés.

- "L'Impromptu de Versailles" de Molière.... murmura-t-elle, je ne l'ai jamais lu celui-ci.

Elle l'emporta et s'assit dans une causeuse, prenant ses aises, et se plongea dans l'oeuvre.

(hrpg: j'ai cherché, cette oeuvre est bien de 1663 !)

[sorry j'avais pas vu ton message :s]


Un bruit le tira de sa lecture. Irrité, il leva les yeux vers la cause de ce bruit, quoiqu'il fut assez bas, et vit une jeune dame.
Sa colère disparut aussitôt.
En tant que fils d'une mère qu'il devait venger, il devait poursuivre la lecture et ne pas faire attention à la nouvelle venue. Mais il était aussi courtisan, et tout le monde le sait, les courtisans aiment rencontrer de nouvelles personnes.
Ainsi, hésitait-il à faire l'une ou l'autre chose. Le rôle de courtisan fut un peu plus grand.


-Cette bibliothèque est un havre de paix, n'est-ce pas mademoiselle...?

Avait-il demandé d'un ton rêveur et un petit peu absent

(pas grave ^^)

Jehanne, tirée de Molière, releva la tête vers un jeune homme rêveur qui lui avait posé une question.

- Comment ? Ah, oui, bien sûr. J'aime à me retrouver ici avec les livres, ce passe-temps est un de mes favoris, dit-elle en souriant.

Il marqua sa page en la pliant et ferma le gros volume qu'il avait en main. Puis il le déposa à côté de lui et tendit son cou comme s'il ne voulait rien perdre de la discution qui se préparait.


-Assurément Mademoiselle, la lecture est un réel plaisir. Cependant j'ai le grand desespoir de ne pas être tout à fait d'accord avec vous. Moi, mon passe-temps favori est la rencontre !

Il soupira, feignant d'être réellement malheureux. Ensuite il se leva et fit sa révérence en se présentant

-Duc d'Albray, votre humble servant !

Jehanne leva les yeux de son livre, marqua la page à son tour et lui rendit sa révérence.

- Jehanne-Marie de Beaufort, dit-elle avec un plaisant sourire, je reviens d'un long et pénible voyage qui a duré deux ans à travers la France avec ma mère, je suis partie lorsque j'avais quinze ans.

Encore une fois, il la salua lorsqu'elle lui déclina son identité

-J'en suis enchanté mademoiselle!

Puis, lorsqu'elle renrichit un peu, Prosper reflechit un instant. Ensuite il se gratta le menton d'un air pensif, et après quoi, il se rassit et croisa ses jembes.

-Oh, vraiment? Vous me comblerez de joie si vous me contiez votre périple

Une histoire de plus, n'était pas forcement une histoire de trop. A la cour, on devait tous connaître le maximum de choses.
Mais ce qui l'intriguait vraiment, c'est la confiance de Jehanne à lui dévoiler aussi directement et volontairement son passé.

*Tiens donc! Voilà que j'ai une tête qui inspire confiance !*

- Eh bien cette histoire est bien trop longue et trop horripilante pour être contée aussi facilement. Vous m'en verrez navrée, monsieur, dit-elle avec un sourire malicieux.

Jehanne-Marie avait appris à se méfier facilement. Elle trouvait cet homme bien trop indiscret à son goût.

Le duc secoua lentement et tristement sa tête, tout en poussant un long et profond soupir qui lui ebranlait les côtes. Ce même soupir qu'il poussait parfois, en certaines occasions, lorsqu'il voulait montrer à quel point il était au désespoir

-En vérité Mademoiselle de Beaufort vous me tuez! Et vous êtes bien méchante avec moi! C'est fort malheureux tout cela...

Dit-il mélancoliquement, et en prennant un air comme celui d'un chien battu

-Qu'ai-je donc fait pour ce triste sort?

Il se renversa, comme il avait l'habitude de faire, sur son fauteil , feignant d'être à l'agonie.

*ah! bien joué! Si elle poursuit dans cette voix, elle sera sans aucun doute la plus grande femme d'intrigue : elle irrite la curiosité au plus haut point...Bien bien !*

En effet, il n'avait rencontré que très peu de personnes capables de faire ça. Lui-même ne serait pas capable de faire un tel coup. Mais ce qui l'étonna, comme tout à l'heure l'avait étonné sa naïveté, ce fut ce fameux coup-là. Il était bien rude pour une premiere discution...

- Oh, monsieur, n'exagérez rien, ce n'est pas un malheureux récit d'un horrible voyage qui vous achèvera ! dit Jehanne, qui commencait à être énervée du comportement du duc.

*Il me prend pour qui celui-là ?*

D'Albray pinça ses lèvres

*ah...je sens que je frôle l'impertinence...Hum, je ne connais personne qui n 'apprécie pas mon art éloquent...Mordieu! Qui donc est-elle?*

Aussi, reprit-il une position grave et sérieuse. Son air abattu se transforma en un air amical et bienveillant

-Voyez-vous Mademoiselle, je suis fort curieux. Je ne puis rien, c'est comme ça.

Puis brusquement il sauta sur pieds et s'approcha de la fenêtre qu'il ouvrit

-Je jure que je saute par la fenêtre si vous ne me contez pas votre histoire !

*ah ah! voila qui va la faire sourir, voyons, je ne doute pas une seconde qu'elle accepte.... *

Jehanne avait devant ses yeux une scène tellement absurde qu'elle éclata de rire derrière son éventail rapidement déplié.

- Oh, monsieur, arrêtez, votre attitude devient tellement stupide que c'est comique ! fit-elle, les larmes aux yeux, j'en ai vues des bien bonnes, mais celle-là, ce fut la meilleure !

Jehanne songeait que l'homme devant elle était toutefois un peu malade et elle continua à rire.

Le duc d'Albray rit sournoisement dans sa barbe, qu'il n'avait pas d'ailleurs!

*ah! ah! ça marche! Je le savais bien, cela marche à tous les coups !*

Il se detendit et alla se rassoir. Reprenant son air qui lui était le plus familier. C'est à dire un air souriant et enchanté

-Bon mademoiselle de Beaufort, puisque vous ne voulez pas me conter votre histoire, soit! Je n'irai pas prendre les paroles de votre bouche.

Ensuite Prosper reprit son livre et le reouvrit à la page où il avait arrêté sa lecture avant d'ajouter

-Cela aurait été fort sympathique d'entendre un beau recit mais comme vous n'êtes pas de mon avis. Je reprends donc ma lecture.

Et c'est ce qu'il fit, il poursuivit sa lecture la où il l'arrêta. Donc au chapitre parlant des crispations musculaires...

- Je vous souhaite du bon temps, dit Jehanne, rangeant son éventail et reprenant son Molière, moi également je me replonge dans l'univers merveilleux de Molière.

Elle s'assit et se releva plus la tête.

D'Albray était plutôt déçu, sa compagnie ne plaisait donc pas à cette dame. Quel dommage!
Mais soit, il avait maintenant plus urgent à faire. Juste au moment où il entamait un nouveau chapitre, un valet entra dans la bibliothèque et se dirigea vers lui.
Il lui chuchota quelque chose à l'oreille et lui tendit une petite enveloppe.
Prosper la décacheta et lut. A la fin, il ne put se retenir de se passer la langue sur ses lèvres tel un sadique monstrueux.
Il déchira la lettre en petits morceaux, laissa tomber quelques uns par-ci par-là et mit une moitié de ce qu'il restait dans une poche, et l'autre moitié dans la seconde poche. Et poursuivit sa lecture.
Enfin après dix minutes, il savait tout ce qu'il voulait savoir. Il se leva, rangea ses livres et se posta devant Jehanne-Marie de Beaufort. Prosper attendit qu'elle leva les yeux sur lui pour tirer sa réverence et lui dire

-Mademoiselle, je m'en vais. J'espère vous revoir au plus vite, votre compagnie m'a beaucoup plu. Aurevoir donc!

Il ne dit plus rien, tourna les talons et sortit de la pièce

- C'est cela, au revoir, monsieur, dit Jehanne sans lever les yeux de son livre, bon vent, ajouta-t-elle pour elle.

*Mais quel cochon, il a laissé traîner des morceaux de papier partout !*