A la recherche d'informations

Le jeune Mousquetaire fut surpris d'être accosté ainsi à sa sortie de la caserne. Bien sûr, la surprise en question était plutôt agréable à regarder...

- Bonjour Mademoiselle!

Néanmoins, l'inquiétude visible de la jeune femme eut tôt fait de rappeler à l'ordre la nouvelle recrue : le jeune homme redevint soudainement d'un professionalisme zélé... du moins, c'est ce qu'il aurait voulu, car il entrevoyait un léger problème... À qui devait-il s'adresser quand un membre de la cour disparaissait? Et surtout, y avait-il vraiment quelqu'un en charge?

- Euh... les diparitions... hum...

Finallement, il décida que le mieux à faire serait de référer la jeune femme au chef de son unité, le Sous-Lieutenant Maranda.

- Ah! Oui, je vais vous amener voir le Sous-Lieutenant Maranda. Il devrait pouvoir vous venir en aide, mademoiselle.

Et, d'un pas assuré, il la guida vers le milieu de la cours. Un homme, portant un uniforme de gradé, s'entraînait à l'épé. Les mouvements étaient secs et saccadés, sans grâce particulière, mais aucun ne pouvait douter de leur efficacité sur le champ de bataille. Seulement, l'homme n'avait pas la fluidité d'un D'Artagnan. Pour cela, il fallait avoir de l'imagination, et le Sous-Lieutenant Maranda avait visiblement été absent lorsque Dieu en avait fait la distribution! Soldat exemplaire, l'homme était néanmoins renommé pour son étroitesse d'esprit...

- Monsieur Maranda?

Maranda se retourna, visiblement agacé.

- Qui a-t'il, Sergent Beauchemin?

- Cette demoiselle voudrait parler au Mousquetaire en charge des disparitions.

L'attention du Sous-Lieutenant fut immédiatement captée. Il se retourna de nouveau et observa plus attentivemetn la jeune femme. Finalement, il rengaina son fleuret et fit signe à son partenaire d'entraînement de s'éloigner.

- Bien, Sergent Beauchemin. Je vais prendre la relève. Vous pouvez disposer.

Observant toujours la jeune femme, Maranda attendit que le Sergent se soit éloigné avant de prendre la parole.

- Je suis le Sous-Lieutenant Maranda. Je dois vous informer qu'il n'existe pas, à proprement parler, d'homme spécifiquement en charge des disparitions. Néanmoins, en tant que Sous-Lieutenant, je peux fort bien recueillir votre témoignage, Mademoiselle...?

- Marquise de St-Yve...

Le Sous-Lieutenant avait répété le nom sur un ton énigmatique tout en prenant la main de la Marquise. Ce nom de St-Yve réveillait chez Maranda une certaine douleur, ainsi qu'un signal d'alarme. Le Marquis était arrivé à Paris deux semaines plutôt, ça il le savait... et d'aiileurs, il lui avait parlé, sous d'autres accoutrements bien sûr. Les mains du Sous-Lieutenant étaient jointes dans son dos, mais la paume de sa main droite le faisait encore souffrir. Heureusement, le bandage était bien dissimulé sous son gant... Il reprit ses esprits, ramenant son attention sur la jeune femme.

- Bien, Mademoiselle la Marquise. En quoi puis-je vous être utile?

Aurore-Amélie se décida a parler de cette disparition qui l'inquiétait. Elle fit quelques pas dans la cour, suivit du Sous-Lieutenant.

-Mon père a disparu. Il devait me rejoindre ici à Paris. Mais la date fixée a été dépassé de cinq jours. C'est un homme de ponctualité, et je m'inquiète de cette absence...

Elle se retourna vers le mousquetaire et ajouta:

- Il lui ai arrivé un malheur, sinon...il m'aurait avertit...Je suis la seule famille qui lui reste.

La jeune marquise se tut, repensant aux paroles de Charles-Henri de St-Yve.

Citation :

Je viendrais vous voir au palais. Avant cela, j'ai une affaire urgente à régler à Paris.

*Père.....où êtes-vous?*

Le Sous-Lieutenant n'avait jamais envisagé que une telle tournure d'évènements. Bien sûr, on ne se débarassait pas d'un homme si facilement! Mais pour l'instant, il lui était plutôt désagréable d'imaginer que la disparition du Marquis serait remarquée si rapidement. Dans l'immédiat, cependant, ce n'était pas sa préoccupation principale. Jusqu'à présent, il ignorait que le Marquis de St-Yve avait une fille séjournant à la cour de France. Le Marquis lui avait-il parlé de ses occupations actuelles? L'avait-il mise au courant de ses tractations douteuses? Si c'était le cas, que savait-elle au juste de ce qui se tramait présentement, à Paris?

- Si je comprends bien, vous me dites que votre père, le Marquis de St-Yve, a disparu subitement. Voilà quelque chose de grave, si nous avons bel et bien affaire à une disparition. Comprenez-moi bien, Mademoiselle la Marquise : je ne doute en aucun cas de votre honnêteté. Mais peut-être y'a-t-il d'autres évènements qui ont retenu l'attention de votre père, et il aura été dans l'incapacité de vous prévenir...

S'il pouvait arriver à faire douter la jeune femme, il s'en tirerait peut-être sans mal... Mais autrement, il lui faudrait envisager recourir à des méthodes moins... louables.

- Dites-moi, Mademoiselle de St-Yve... Depuis combien de temps êtes-vous à Paris? Avez-vous une position officielle au château? Voyez-vous, je pourrais me renseigner discrètement et ensuite communiquer avec vous pour vous tenir informée. Je me chargerai de cette tâche personnellement, car je crois qu'il est peut-être prématuré d'alerter tout le monde ainsi...

(HS Presque guéri)

Elrohir entra dans la cours du quartier des mousquetaires. Il avait passé une rude journée. Non pas à cause des égouts, mais bien à cause de sa visite à la taverne du masque rouge. Il en était sortit vivant, tout comme sa fierté, mais tout de même, il avait du payé cher sa note. En espèrant que le roi n'avait pas besoin de reçu.

Quand il entra dans la cours, il remarqua un sous-lieutenant qui discutait avec une jeune femme. Cela aurait dû être routinier étant donné que beaucoup de nobles venaient ici pour se plaindre de diverses raisons: Pas assez d'éclairage dans ma chambre, trop d'oreillers dans mon lit. Bref, on aurait dit que ces gens ignoraient totalement qu'il y avait des serviteurs pour eux et non pas des mousquetaires.

Lorsqu'il arriva tout juste derrière le sous-lieutenant, il entendit les mots: disparitions, plusieurs jours, Paris et ouch (venant d'un mousquetaire qui s'entrainait avec un autre et qu'il avait reçu un coup). Bien que le dernier n'avait pas rapport avec la conversation, les trois premiers attirèrent particulièrement son attention. Il arrêta brusquement derrière le mousquetaire et il posa sa main sur son épaule. Il ajouta:

- Je m'occupe de cela Monsieur. Je viens de recevoir le mandat du roi de m'occuper des disparitions dans Paris. Je dois l'avoir signé ici à quelque part.

Elrohir fouilla dans ses poches mais il le savait, il ne trouverait rien. Il ajouta rapidement:

- Je dois l'avoir oublié au bureau du roi, que je suis maladroit. Mais vous savez (fuck c'est quoi son nom déja??), ma réputation de maladresse me précede. Si vous ne me croyez pas, allez voir le roi lui-même. Si je ments, faites moi couper la tête.

Elrohir rit, par apparence du visage, mais au fond de lui, il espèrait grandement que le roi embarque dans le jeu. Sinon, s'en était fait d'Elrohir. Il avait confiance que le roi aprouverait les méthodes plutot... tordues d'Elrohir. Sans que le sous-lieutenant, je ne sais pus qui, réponde, Elrohir ajouta en donnant une petite tape dans le dos du mousquetaire:

- Tout est reglé, à la bonheur...

Il se tourna vers la jeune femme et il lui tendit la main:

- Si vous voulez bien me suivre, nous allons discuter dans un coin plus discret. Il n'est pas normal d'émettre une requête aussi importante dans un endroit aussi informel

(HRP : MA-RAN-DA... LOL!)

Le Sous-Lieutenant Maranda s'apprêtait à insister lorsque le Sous-Lieutenant de Verchères déboula au beau milieu de la conversation avec toute la grâce d'un éléphant dans un champ de fraises...!

- Sous-Lieutenant de Verchères...

Dit-il en guise de salutation, mais il ne put guère placer un mot de plus avant de se voir mettre de côté du revers de la main par le Sous-Lieutenant...! Elrohir de Verchères, responsable des disparitions? Certe, le Sous-Lieutenant de Verchères était responsable de plusieurs disparitions, mais de là à ce qu'on lui confie soudainement la responsabilité de retrouver les gens... tout en créant ainsi un poste qui n'avait existé... tout cela était franchement bien étrange! Maranda aurait bien aimé insister, mais il était avant tout un soldat dans l'âme, et l'idée d'aller à l'encontre d'un Ordre Royal ne lui plaisait guère. Aussi, tentant de ne pas trop grimacer, le Sous-Lieutenant s'inclina légèrement vers l'avant.

- Mademoiselle, je vous laisse avec mon confrère, qui saura bien s'occuper de vous.

Et il tourna les talons afin de retourner sur le champ de pratique. Mais au fond, Maranda était fort ennuyé par tous ces évènements... Qu'on retrouve si rapidement le Marquis de St-Yve venait bouleverser un peu trop ses plans... beaucoup trop, même! Il faudrait voir à s'occuper de se léger problème... qui risquait d'en devenir un plus gros maintenant que le Sous-Lieutenant de Verchère s'en mêlait...

Aurore-Amélie était en grande discussion avec le Sous-Lieutenant Maranda, quand ils furent intérrompus par un autre mousquetaire. Ce dernier se mela à la conversation, expliquant qu'il était chargé par le roi, des disparitions qui pouvaient se produire dans Paris.

La jeune femme se tourna vers le Sous-Lieutenant de Verchères, ainsi nommé parl'autre mousquetaire et lui fit un noble signe de tête.

Après le départ de Maranda, le mousquetaire l'invita à le suivre dans un endroit à l'abri des curieux de toutes sortes. La jeune marquise le suivit, se demanda si encore une fois, elle allait tomber devant un mur, et si elle aurait quelques informations de la part de ce serviteur du roi.

"Vous avez raison. Je vous suis Sous-Lieutenant de Verchères." Elle accepta sa main avec un léger sourire et le suivit à l'intérieur d'un bâtiment.


(Hs: Encore desolée pour le retard.)