Le Petit Salon de Madame.

D'Albray entra dans le salon de Madame. Il s'approcha d'elle respectueusement, le chapeau à plume dans les mains, il fit sa plus grâcieuse révérence. La malchance le frappa, il avait perdu l'usage de la parole! Tout ce qu'il reussit à faire, était de balbutier quelques hommages incompréhensibles.

*ah! Malheur à moi! J'aurais du reflechir à ce que j'allais lui annoncer! Pourtant je savais bien que je n'étais pas comédien et que par conséquent je ne savais improviser!... *

Il rougit de honte et commença à tourner le bord du chapeau entre ces doigts. Il aurait donné beaucoup pour se trouver dans un autre endroit à ce moment -là.

*Triple sot que je suis ! présente-toi au moins !*

Il fit un effort pour s'éclaircir la voix et dit avec une éloquence parfaite et s'étonna d'être capable de parler ainsi

-Je suis le duc d'Albray, pour vous servir Madame! Et Prosper se courba encore une fois

[ma chere Henriette... ou êtes vous ? J'aurais tellement esperer engager une nouvelle conversation entre vous et Saint-Aignan....]

[et moi de continuer à jouer avec toi bouhou...*s'encours en chialant*]

La Duchesse sentit ses lèvres s’étirer légèrement face aux hommages malhabiles du Duc d’Albray, rendant ainsi son sourire un peu plus malicieux qu’il n’était à son entrée. A moins que l’on ne compta les petits barons de province arrivés depuis peu à la Cour, il était rare de rencontrer quelqu’un dont la nervosité fut aussi visible. La journée étant de celles qui brillent autant par leur souvenir chaleureux que par leur rareté, elle ne s’en offusqua pas. Au contraire, le rougissement subit de son vis-à-vis réussit à l’amuser sans méchante arrière-pensée.

Mais les arrières pensées n’étaient jamais bien loin, et force fut de constater qu’il fallut peu de temps à la jeune dame de France et d’Angleterre pour qu’elle se plonge de nouveau dans ses réflexions habituelles. A commencer bien sûr par la raison de la visité d’une personne à peu près inconnue. Bien entendu elle recevait usuellement des demandes de faveurs mais les rencontres se faisaient alors généralement de toutes autres manières. Mais à ce sujet il n’était guère important de trop se questionner puisque la suite lui donnerait probablement la réponse d’elle-même. N’en restait pas moins les invariables questionnements sur la valeur de celui qui lui faisait face, les raisons exactes de sa nervosité. Nervosité admirablement et soudainement maîtrisée pour sa présentation.

Gracieusement, elle lui tendit sa main, avec un sourire non moins gracieux, encourageant, ses yeux n’ayant pas pour autant perdu leur pétillement malicieux, arquant légèrement la tête vers lui.

« Vous me voyez enchantée Duc. Et curieuse. Que me vaut donc le plaisir de votre visite inattendue ? »

Un sourcil se leva légèrement, marquant son interrogation, alors que ses yeux entamaient le brossage du portrait de ce nouveau personnage, de manière tout aussi détaillée que discrète.

[a mon avis Henriette, le duc est en examen d'hivers et ne risque pas de répondre avant longtemps... surtout que la chasse étant terminée il n'a plus de raison d'être là.
Tu devrais plutot commencer un RP autre part, a moins que tu veuilles que Saint-Aignan ne vienne ?]

(merci Eli mais bon je pense que c'est trop tard là...Snif...je repond tout de même, avec un tout petit espoir)

Il semblait au Duc que Madame était plutôt amusée. Lui qui l'imaginait coquine mais cependant très sévère, fut bien enchanté de voir un visage chaleureux et souriant.
Il n'avait jamais eu le grand honneur d'échanger quelques mots avec elle. Aussi, profita-t-il pour l'observer et savourer le temps qu'il passait en sa compagnie, sans pour autant, bien sûr, de faire languir le temps

- Je venais ici avec l'intention de vous rappeller, quoique vous n'en ayez guère besoin, à la chasse royale.

Dit-il enfin, avec un sourire angélique. Puis ne laissant pas à Henriette d'Angleterre le temps de repondre, il ajouta, cette fois sérieusement

-Mais pendant le trajet, j'eus un certain problème. Ce qui explique mon retard.

Le duc d'Albray s'arrêta pour s'éclaircir la gorge, non pas par besoin, mais par habitude

-Sa Majesté est fort malheureuse, la présence de Sa belle-soeur lui sera très bénéfique.

Il se courba comme pour conclure son rapport et attendre sa reponse


[la chasse est finie...je pense que ça serait une reponse négative ^^]