Philippe de Lorraine-Armagnac
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I-Me, myself & I
Date de naissance et âge : 1643, donc 20 ans, la fleur de l'âge dit-on
Origines : françaises, de la famille de Lorraine par son père et des Ponchâteau descendants des ducs de Bretagne par sa mère.
Classe sociale : ancienne noblesse
Métier/Titre : chevalier de Lorraine-Armagnac, abbé de St Pierre de Chartres (je ne sais si c'était déjà le cas en 1663, je n'ai pas trouvé de précision à ce sujet, mais il me semble que ces titres-là étaient donnés tôt aux cadets de famille)
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II-Racines
Famille :
Père : Henri de Lorraine, dit Cadet la Perle, comte d'Harcourt, d'Armagnac et de Brionne et vicomte de Marsan.
Mère : Marguerite-Philippe du Cambout, dite Mademoiselle de Ponchâteau, puis duchesse de Puylaurens, princesse de Lorraine et comtesse d'Harcourt
Sœur aînée : Armande Henriette, abbesse de Soissons
Frère aîné : Louis de Lorraine, comte d'Armagnac, de Charny et de Brionne
Frères cadets : Alfonse Louis abbé de Royaumont dit chevalier d'Harcourt, Raimond Bérenger abbé de Faron de Meaux, Charles vicomte de Marsan.
Histoire : C'était une tragédie assez courante pour l'époque, ne pas naître le premier, ne pas voir son aîné entraîné dans la mort. Une des raisons frasques futures du tout jeune Philippe de Lorraine pourrait en partie s'expliquer dans le manque d'attention flagrante paternelle. Et pour cause, Henri de Lorraine fut non seulement pourvu d'une nombreuse et solide descendance mais il avait également d'autres chats à fouetter en tant que l'un des chefs de guerre de Sa Majesté. Certes une éducation martiale fut strictement observée, le comte d'Armagnac expliquant sa propre réussite en tant que cadet par les armes et étant parmi ceux qui n'aimaient pas les trop ardents défenseurs de la noblesse de robe. Mais il ne s'agissait finalement que de s'assurer de la tenue des ses hoirs, qu'ils fassent honneur à leurs maison et famille, l'aîné excepté.
Comme la Fronde commençait de faire des ravages, les enfants furent plus volontiers laissés à leur mère qui développa un peu plus leur goût des arts et des belles choses. Choses bien futiles aux yeux de ce grand capitaine qu'on appelait Cadet la Perle, bien qu'il ne fut pas ignorant. Lorsqu'un enfant admire son père, il n'est pas rare qu'il l'imite, mais ici ce ne fut pas le goût des armes, mais la fierté, la volonté. A trop fréquenter les soldats à un âge si jeune, il est difficile également de rester innocent et naïf, sinon dans les faits, au moins dans le savoir. Le goût de fréquenter aussi canailles ou hommes de peu pourrait sans doute venir de cette partie de sa vie.
Si les choses étaient restées aisées pour la famille d'Henri de Lorraine jusqu'alors, elles se compliquèrent avec la paix de Saint-Germain, qui paradoxalement vit les provinces entrer dans le mouvement de rébellion contre Mazarin et la Régente. Et c'est ainsi qu'en 1650, épouse et enfants rejoignirent la famille royale tandis que le père de famille continuait de combattre pour le Roy. L'engrenage s'était lancé, la première étape qui ferait de Philippe de Lorraine l'un des personnages les plus sulfureux de la Cour de Louis le Quatorzième. Car ce fut en effet à cette occasion qu'il fit la rencontre de celui qui à si jeune âge n'était encore qu'un ami, le petit Monsieur qui n'était lui-même pas encore le Duc d'Orléans qui feraient tant parler de lui plus tard au grand dam de son royal frère.
Une autre de ces étapes décisives eut lieu deux ans plus tard. Alors qu'Henri de Lorraine se trouvait encore en campagne, lesquelles étaient couronnées de victoire, il fit venir à lui ses deux fils aînés. L'issu du conflit semblait se préciser de jour en jour, sans doute fusse la raison pour laquelle il estima que le risque n'était pas bien grand, et il lui tenait tellement à cœur que ses fils se comportent comme des hommes, des nobles d'arme que les soldats respecteraient autant qu'ils le respectaient lui, qui feraient autant honneur à leur souverain que le comte d'Armagnac s'efforçait de l'être en servant la régente et son jeune fils.
L'hiver était rude en Guyenne, mais le sang qui avait coulé avait fait fondre la neige. Tout sentait terriblement mauvais, et surtout il y avait ces estropiés. Les morts sont morts, grand bien leur fasse, ils ne souffrent plus. Mais voir certains des hommes qu'il avait admirés pour leur pourtant grande adresse se faire amputer d'un membre, perdre un œil ou quelque autre horreur, décida Philippe à renoncer à cette fameuse voie des armes pour s'élever. Il était pourtant parfaitement conscient qu'en tant que cadet il était condamné à l'anonymat voire à la pauvreté s'il ne s'y faisait pas ou ne trouvait d'autre solution. C'est aussi le jour où il perdit sa foi enfantine. Dieu laisserait faire cela s'il existait ? Ou c'est qu'il est le Diable. Le jour également où la vie prit une toute autre dimension, plus précieuse, elle lui paraissait aussi terriblement fragile. C'était la naissance d'un appétit doublé d'une curiosité qui ne pouvaient être réfrénés désormais par une morale moribonde.
Bien des nouveautés et des découvertes, bien des évolutions, des sophistications par la suite. Mais elles n'étaient que le résultat naturel de cette enfance enfuie. Un premier aboutissement fut 1658, année où il fut désormais logé par son amant, le Duc d'Orléans qui venait tout juste de recevoir du Roy le domaine de St Cloud. Quatre années seulement s'étaient écoulées depuis les victoires de son père, reclus désormais en Alsace. Quatre années avaient suffit pour en faire déjà l'objet de scandales. Ceux-ci iraient croissants et toujours plus nombreux, la rencontre d'avec sa cousine Béatrice Hiéronyme de Lorraine-Lillebonne semblant marquer, le point de non retour si tant est qu'il était possible auparavant.
Autant dire que lorsque la jeune Henriette-Anne d'Angleterre fut promise à Monsieur, elle était tout autant promise aux plus mauvais tours de celui que beaucoup connaissaient déjà sous le nom de Chevalier de Lorraine. D'autant que celle-ci révélait bien des charmes qu'on n'aurait pas soupçonnés venant de celle dont tous se souvenaient comme d'une petite fille maigrelette. Beaucoup trop de charmes. Le jeune homme s'employa dès les premières heures à ce que cette union ne fusse jamais heureuse, pris de cette jalousie haineuse qui lui venait si souvent lorsque sa position auprès de Monsieur était un temps soit peu mise en danger.
Et maintenant? : Que dire sinon que les frasques n'ont toujours pas cessé, ni les impertinences, les intrigues sur mots de velours, les séductions subtiles, les visites dans les éternels bas-fonds ? Peut-être pourrait-on quelque peu rehaussé ce portrait qui pourrait paraître sans espoir par l'énergie qu'il met à rechercher perles rares en matière d'artiste ou soutenir ceux qu'il affectionne comme le lui permet son statut naturellement.
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III-Etats d'âme
Traits de personnalité :
Autant le physique du Chevalier est bien souvent comparé à celui d’un ange, autant son âme tient bien plus du diable. Les rumeurs, comme toujours à la Cours, ont leur part dans cette réputation. Cependant elles ne sont pas toutes infondées et prennent leur source dans le caractère sulfureux du jeune homme. Si comparaison devait être faite, ce serait celle d’avec un poison. Sachant fort bien s’insinuer comme il se doit auprès de ceux qu'il vise pour quelque raison, usant autant du plat de la langue que de sa personne bien faite, d’un esprit aussi corrosif qu’impitoyable, et de fait ce ne sont pas certains moyens très expéditifs qui le gêneraient. D’autant qu’il ne manque ni de culture ni d’intelligence, bien que beaucoup préfèrent utiliser le mot malice mais ce n’est que question de point de vue. D’après ses ennemis mêmes, n’aurait-ce été cette tendance tant marquée à la provocation, il eut été l’un de ces Esprits avec lesquels on aime à converser autant qu’on apprécie les traits du locuteur. Ce n’est même plus toujours volontaire d’ailleurs, on pourrait aller jusqu’à dire qu’il s’agit de sa nature-même, allant jusqu’à nuire de manière indirecte et presque "innocente" aux personnes pour qui il éprouverait de l’attachement : de par sa réputation, de par son comportement parfois cruel, ses frasques…
Aucun sens moral, disent ses détracteurs dans le meilleur des cas, et ils sont nombreux. C’est que débordant d’une fierté farouche, non content de bafouer les règles de tout bon chrétien, il agit avec l’insolence qui va toujours de pair avec cet air d’absence de remord ou de pitié, où demander pardon est toujours un acte intéressé, où faire preuve de sincérité serait marque de faiblesse. Mais ne serait-ce pas là un manque d'hypocrisie, quand tant de courtisans n'offrent que les visages qu'on attend d'eux ? On le dit également manipulateur et jouant les marionnettistes avec ses amants et maîtresses. Or, là encore, comment savoir où est la part du vrai et celle des apparences ? Il est vrai qu'il semble avoir su mener sa barque jusqu'à compenser le manque de possessions qui aurait du lui échoir en tant que cadet.
A dire vrai, c’est un être plus tourmenté qu’il n’apparaît de prime abord, en proie à des passions contraires et souvent inapplicables. Quel dommage que Freud ne se soit penché sur pareil cas… Peut-être aurait-il décelé un rêveur qui se serait trouvé trop vite en butte aux duretés de la vie, ou bien un être effrayé par l’idée de s’ennuyer ? Ou encore une passion irraisonnable pour sa cousine ? Ma foi on pourrait faire bien des hypothèses. Mais peut-être les relations qu’il entretient avec Monsieur dans le privé pourraient-elles donner quelques pistes :
Tantôt charmeur, tantôt exigeant. Un jour froid, l’autre affectueux. C’est qu’il veille toujours à être le premier dans le cœur du Duc d’Orléans. Ce n’est pas par amour, ce sentiment tel qu’il est décrit dans les Belles Lettres, il ne le connaît pas. C’est encore ce besoin exigeant d’être désiré, aimé, non pas par tous, mais passionnément par ceux qu’il convoite. Comme pour se prouver quelque chose dirait-on, ou par peur d’autre chose.
Aux yeux du monde ignorant, cependant, le Chevalier semble un jeune homme plein d’allant bien que provoquant, mais il faut bien que jeunesse passe. Les passes d’armes verbales qu’il échange sont fort reconnues ; autant qu’il fut remarqué que lui parler d’art ou d’histoire semble, et encore, les seules choses capables de lui faire oublier son impertinence et son audace.
Goûts : Le jeune chevalier de Lorraine semble éprouver du goût pour tout ce qui flatte les sens, qu'il s'agisse de peintures ou d'une jeune personne, ça n'a pas d'importance ; d'un bon vin ou des plaisirs de la chair, les ribambelles de notes des musiciens en tous genres aux jeux des mots à double, triple sens, parfums subtils ou de cuisine, chasse ou danse, velours d'intérieur ou cuir de bottes, homme ou femme : pourquoi faudrait-il choisir ? Ce penchant pour la volupté n'a d'égal que le plaisir qu'il éprouve à provoquer.
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IV-Etre et paraître
Caractéristiques générales : Philippe a hérité de sa famille une haute taille couplée à une silhouette sans superflu. Il est le fils d'un grand capitaine et cela se voit, l'éducation martiale a laissé ses traces dans une musculature souple ou dans l'assurance de la démarche. Le jeune homme fait cependant partie de cette jeunesse qui attire l'œil autant pour l'harmonie des proportions du corps et du visage que pour cette petite chose imperceptible qui vous avertit que le personnage qui vient de passer devant vous ne suit sûrement pas les mêmes règles que le tout venant. Sa voix peut en surprendre certains, par ses tons graves, posés voire réfléchis, quand on attendrait d'un jeune noble un débit plus rapide et pointu comme l'on les Parisiens, elle n'est au contraire pas le moins du monde révélatrice de passions qui l'agitent pourtant mais la portée de ses mots n'en prend que plus d'ampleur.
En détails : Autre héritage fort utile, les yeux bleus dont l'intensité lui a servi plus d'une fois et dont il sait jouer au besoin. Ses cheveux ont une tendance à la rébellion, mais cela semble fort compensé par leurs boucles miellées. Sous un nez loin de la longueur légendaire des Bourbons, la bouche est expressive et gourmande souvent marquée par un presque sourire qu'il serait bien malaisé de qualifier de moqueur ou d'espiègle, de méprisant ou d'amusé.
Habitudes : Au premier coup d'œil on le dirait parfaitement intégré à la Cour, mais la provocation n'est pas affichée, comme le Diable, elle se trouve dans les détails, portant par exemple ostensiblement les couleurs opposées à la mode qui trotte ou inversement la coupe des vêtements variant si le panel des coloris est de ceux qui sont alors appréciés ; serait-ce la mode de porter à gauche la plume d'un chapeau sombre, la sienne sera à droite ou le chapeau plus clair, tout juste ce qu'il faut pour ne pas être vulgaire tout en affichant cette petite impertinence. Les cheveux toujours un peu trop longs ou trop courts, avec quelques épis qu'il ne semble pas préoccupé de remettre en place.
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V-La vie en société
Favori de Monsieur, tourmenteur de Madame, faux-ami de Guiche, mauvais sujet du Roi, détracteur de sa majesté la Reine, "initiateur" de jeunes gens, amour ou ennemi de ces messieurs-dames, compagnon de taverne ou de bordel, compère de mauvaises gens, curieux des lettrés et artistes…
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VI-Et puis le reste...
Prénom : Milo
Age : 21 ans
Expérience et niveau RP : c'est toujours difficile de se juger mais je pense avoir un bon niveau, et côté expérience, ça fait quatre ans que j'ai commencé le rp.
Présence sur le forum : jusqu'à fin des examens début mai : environ un post par semaine ou tous les dix jours, mais passage régulier.
Comment l'avez-vous connu? : je ne me rappelle plus ^^
Mot magique :
[Admin = Ok]