Nom, prénom: Gottfried Wilhelm von Liebniz
Âge: Né le 1er juillet 1736, 28 ans en 1664
Personnage incarné: philosophe, historien, mathématicien...
Histoire:
Orphelin de mère à 6 ans, le jeune Gottfried est élevé par son père, professeur de philosophie à l'université de Leipzig. Ce qu'on appelle aujourd'hui l'Allemagne est alors constitué d'une myriade de petits états plus ou moins indépendants, et la "Guerre de trente ans" a fait des désastres dans ce pays naissant, toujours en proie aux tensions liées à la religion. Cela marquera le jeune Gottfried qui se révèlera plus tard être un partisan d'une église unifiée pour les protestants et les catholiques.
Après avoir appris le latin et le français, il obtient son baccalauréat en philosophie ancienne, puis entre à l'université de droit de Leipzig. Il y étudie également les mathématiques, qui ne sont encore à l'époque que médiocrement enseignées et vaguement méprisées. Il fréquente ensuite l'université d'Altdorf. En 1658, il devient docteur en droit à Nuremberg. On s'accorde à reconnaître en lui un futur grand, mais il erre de poste en poste, sans jamais se trouver vraiment à sa place. Ses succès scolaires ont contribué à faire grandir en lui un net sentiment de fierté, qui vire souvent à l'orgueil : il aspire à quelque chose de vraiment grand, à la mesure de sa personne.
C'est alors qu'il lui prend l'envie de sortir de son carcan culturel, pour gagner en recul dans son analyse de l'Allemagne naissante. Il sent naître en lui le sentiment d'appartenance à une nation, et il voit un grand potentiel de renouveau dans ce qu'il peine encore à appeler son pays ("Vaterland", la notion de filiation se retrouve un peu dans notre "mère patrie").
Il se tourne alors vers cette puissance étincelante qu'est la France, et se met en tête d'y séjourner, pour différentes raisons :
- d'une part il espère y trouver un modèle de gouvernement pour la future Allemagne,
- d'autre part il aimerait découvrir les directives de politique extérieure qui se profilent, la France de Richelieu ayant déjà suffisamment dévasté les terres du St Empire pendant la guerre de Trente ans,
- enfin il souhaite y rencontrer les éminents penseurs français de l'époque et enrichir ses connaissances dans les différents domaines qu'il affectionne, notamment les mathématiques et la philosophie.
Remontant la chaîne de ses nombreux contacts acquis pendant sa longue période d'études, il finit par trouver en la personne de Madame un mécène. Il réussit ainsi à pénétrer le monde fermé de la cour, et espère y trouver les informations qu'il cherche...
Apparence physique :
De taille moyenne, il est plutôt bel homme, mais ne soigne pas spécialement son apparence : juste assez pour n'être point remarqué en mal. C'est un intellectuel qui souhaite qu'on le remarque pour ses connaissances et son raisonnement. Il éprouve un léger mépris pour l'acharnement esthétique.
Psychologie du personnage (caractère, défauts/qualités etc...):
Liebniz est un personnage particulièrement orgueilleux, mais qui sait reconnaître la qualité de ses interlocuteurs. Il méprise la violence sous toutes ses formes. Très cultivé, et maîtrisant l'art du langage, c'est quelqu'un de convaincant et même de persuasif, si cela s'avère nécessaire...
Il est non seulement fier de sa personne, mais aussi vaguement fier d'appartenir à cette nation naissante qu'est la nation allemande. Les sentiments qui l'animent vis-à-vis de la France sont doubles : il admire la puissance de cette monarchie, et ses illustres savants, tel Descartes ; mais il ne pourra jamais pardonner le mal que les troupes françaises -entre autres- ont fait à "sa patrie" : même s'il n'en a pas vraiment souffert personnellement, outre les morts guerrières, les troupes ont véhiculé les maladies et pillé les maigres réserves des indigènes. Il nourrit donc un vague et enfoui sentiment de revanche ("Das Ressentiment", diront les Allemands bien plus tard).
Du côté religieux, c'est un électron libre du christianisme, partisan d'une église réunifiée pour les catholiques et les protestants. En ces temps troublés, cette position ambiguë divise fortement son entourage.
Il a donc un peu de mal à s'intégrer à la cour, si ce n'est auprès des autres savants et des opposants (discrets) au roi. La plupart des courtisans ne voient en lui qu'une sorte d'espion plus ou moins officiel, mais rien ne dit que ces soupçons soient justifiés... D'autant que pour l'instant, il a joui de la protection de sa puissante mécène qu'est Madame.
HJ: Voilà, j'espère que je n'ai pas oublié d'étape importante et que cette ébauche de personnage vous plaira. Je vous soumets donc humblement ma présentation