Tout d’abord je voulais préciser que je comprendrais si mon personnage était refusé, étant assez particulier, je pourrais en refaire un autre. Mais je devais bien signaler que je ne l’ai pas créé au ‘free style’, j’ai fais de nombreuses recherches pour que l’histoire coïncide avec des événements réels de l’époque.
Nom, prénom: Mei zi Ming ( renommée: Marie Anne d’Aiguillon)
Âge: 17 ans
Personnage incarné: Protégée de la Duchesse d’Aiguillon (Marie Madeleine de Vignerot du Plessis)
Histoire: A l’époque ou les Qing( Ching) venus de Mandchourie prenaient le pouvoir en terre chinoise, un bateau chinois en direction d’Edo s’enfuyait des terres avec l’espoir de trouver refuge auprès du Shogun Tokugawa. A son bord se trouvaient quelques survivants de la famille Ming, ancienne famille impératrice de la Chine, dont Mei qui avait quatorze ans. Alors que terre était en vue, un bateau Mandchou leur barra le passage et réduisit l’embarcation en miette. A demi vivante, la jeune enfant dérivait sur un morceau d’épave avant d’être sauvée par un navire français venant prêcher la bonne parole dans l’empire du milieu. Elle fut ramenée en France, et son sort incertain n’inquiéta personne si ce n’est Marie Madelaine de Vignerot du Plessis, qui soutenait financièrement les Missions étrangères pour la Chine.
C’est donc à la chance, ou à la générosité que Mei devait ses trois années de vie dans le domaine d’Aiguillon. Marie Madelaine était une femme très occupée, aussi n’accordait elle que peu de temps à sa protégée, pourtant elle ne négligea pas son éducation qu’elle trouvait grandement manquante. Elle lui donna le nom de Marie Anne d’Aiguillon, et la présenta à quelques unes de ses connaissances, comme Madame de Rambouillet, et Madame de Vigean, avant de l’envoyer étudier loin de la Cour. Il semblait important à la Duchesse, que l’enfant ne soit pas corrompue par les intrigues et les mœurs de la Cour. Des précepteurs se succédèrent en trois ans, pour finalement lui avoir appris les rudiments des bonnes manières occidentales, la langue, et la culture française. Mei fut toujours reconnaissante envers sa protectrice, aussi souffrit elle lorsque des rumeurs malsaines parvinrent à ses oreilles ; on disait que Marie Madelaine avait eu une relation incestueuse avec son oncle, Richelieu, dans sa jeunesse. Mais pire encore on la disait entretenir une relation des plus suspectes avec son amie Madame de Vigean. Sans compter qu’une femme de son age sans enfants, et vivant seule depuis des années était mal vue.
A dix sept ans, Mei ne comprenait pas bien ce que toutes ses rumeurs signifiaient, et ce pourquoi les serviteurs l’y incluaient lorsqu’ils pensaient qu’elle ne comprenait pas. N’y tenant plus, et avec l’empressement d’une adolescente elle partit en secret, bien décidé à rejoindre sa protectrice où qu’elle soit…
Apparence physique : Mei est une asiatique, autant dire qu’elle ne passe pas inaperçue dans la France du 17ème. Elle est plutôt jolie, mais surtout exotique et étrange pour les normes françaises. Ses cheveux sont noirs de jais, ses yeux tout aussi sombre sauf les nuits de plaines lune où ils paraissent bleus. Elle est de silhouette fine, de petite taille, et semble fragile. Ses lèvres sont charnues pour une asiatique, et sa bouche est bien dessinée.
A Aiguillon, la jeune fille a reçu, de la part du capitaine qui l’avait sauvé, nombre d’étoffes, de parures, de maquillages et de robes provenant de son pays. Lorsqu’elle se trouvait seule avec sa protectrice, il plaisait aux deux femmes qu’elle danse à la façon de ses propres traditions. Mei aime beaucoup s’habiller avec les vêtements chinois, bien qu elle porte également des tenues plus convenables à la France de l’époque.
Psychologie du personnage (caractère, défauts/qualités etc...): Trois années en France n’ont bien évidemment pas suffit à lui donner un caractère ‘occidentale’. La jeune fille est des plus mystérieuses, par son physique mais aussi sa personnalité éloignée de celles occidentales. D’autant plus qu’elle ne parle que peu, souvent on pense qu’elle ne comprend la langue française pourtant il n’en ait rien. Elle est toujours calme, et cache ses émotions, même son sourire reste léger, toujours retenu. C’est une jeune fille qu’on pourrait qualifiée de naïve, alors qu’en réalité elle est plutôt ignorante, sur le mode de pensée occidental. Toujours très polie, elle met une distance entre elle et ses interlocuteurs. En bonne adolescente, elle est impatiente et agit souvent sur un coup de tête. Comme quoi paraître toujours calme ne rime pas forcément avec sagesse. Bien qu’elle n’en parle jamais, elle a conscience de sa situation d’étrangère, et refuse intérieurement de considérer la France comme son nouveau pays, comme d’y lier de véritables relations. Elle souffre de l’absence de sa famille, et de la perte de sa vie précédente, celle d’un membre de l’ancienne famille impériale de chine. Elle est toujours mise à l’écart en raison de sa différence, et conserve elle-même cet isolement, même si cela la ronge.
Pour se libérer le cœur et l’esprit, elle aime chanter dans la langue de son pays, ou bien danser. Sa voix est douce, clair et posée, et son agilité à la danse est certaine.