Appartements de l'ambassadeur des Provinces-Unies

Pour ménager ma peine encore faudrait-il que le damoiselle cesse de mettre en exergue ce délicat fait historique, pensa la belle marquise.
Elle ne faillit rire quand l'ambassadeur évoqua un peuple en prière pour la Reine Mère. Le peuple de France devait s'en fiche, soit, quand aux Grands et à la noblesse de France, ces gens n'avaient pas oublié la régence et ses mazarinades. Peu de français devaient prier pour la santé d'Anne d'Autriche, mais Athénaïs faisait partie de ce peu, elle aimait de tout son coeur la vieille dame, intelligente et fine, qui l'avait prise en affection en voyait en elle une dame de compagnie pleine de vie, tranchant avec les duègnes compassées qui restaient en sa cour.

Elle regardait l'Ambassadeur avec des yeux quasi rieurs... et lui déclara :

- Votre excellence, je doute que le peuple de France se soucie de la santé de la Reine Mère, mais plus nous serons à prier pour elle, mieux cela sera... Il me sied de protéger Mademoiselle de Fontoile et de prier pour une des grandes actrices de l'ancienne révolte, sise de l'autre côté des barricades, la paradoxe plait aux dames, vous devez le savoir ... ses yeux pétillaient de malice, elle se faisait chatte face à l'Ambassadeur, qui, en bon hollandais, devait être si prude... . et je ne suis pas différente de mes soeur, paradoxale, joueuse et femme.

Elle était tout sourire, son éventail cachait sa bouche mais ses yeux ne trompaient pas, elle avait envie de se montrer dans toute sa majesté de séduction, une brûlante chatte...

HRP :Je répond demain sans faute ... si Internet daigne de marcher (et il a intêret !)

Ambre écoutait avec grand interet la conversation. Il était question de politique (notion qui lui échappait totalement, en effet, quel est l'interet de voir les jeux de pouvoir, d'interpréter la phrase de machin comme une annonce de sa grâce future, le sourire de bidule ... ) ou de quelque chose de ce style. Mais il était aussi question de sa protectrice et de son grand coeur. Et de la mère de Louis XIV.

Mais les sous entendu laissait Ambre de marbre. Il faut dire que dans sa province, on se souciait peu de la reine mère, de sa santé, mais on priait pour elle. Pourquoi ne le ferait on pas ?
On pourrait croire qu'elle était un tant soi peu simplette, mais en réallité, elle était naive et ne connassait pas les moeurs des Grands de ce monde.

Mais, le "jeu" entre sa protectrice et Van Haack la faisait sourire. Elle avait eu le temps d'étudier les femmes et leurs atouts pour charmer alors qu'elle s'ennuyait ferme dans sa maison familliale. Et Madame de Montespan était forte à ce "jeu" : elle souriait (mais pas de trop), elle tenais des propos cohérants (pas des : ah, tes beau toi euh, je ...), et elle était belle. Oui, la marquise était une femme que l'on prennait plaisir à regarder. Une des rares femmes de la Cour belle au naturelle et belle à l'interieur. Une femme sincère, bonne et généreuse, même si elle avait des défaults. Une femme rare dans ce monde de brute.

Elle bu une gorgée de vin et répondit
Mme de Montespan a su m'acceullire, me guider et, comme vous le dite cher Van Haack, ne ménage pas sa peine pour m'aider.
Elle se tourna vers sa protecrice et dit, avec un sourire sincère
Je lui en suis fort reconnaissante, c'est une femmes merveilleuse.

[allez contribuons au beau sujet qui dure !]

Athénaïs fut surprise par cette jolie déclaration de la damoiselle de Fontoile... les yeux noirs de la Marquise s'écarquillèrent un peu... d'heureuse surprise.

Elle était étonnante de fraicheur et de reconnaissance la petite Fontoile...et cela plaisait à sa marraine !

Marraine, qui pour une fois eurt, et ce en présence d'une roué de cour comme Van Hack, un regard d'honnête amitié envers sa dame de compagnie. Elle n'eut néanmoins qu'un :

- Merci Ambre, merci pour votre fraicheur, fraicheur qui Dieu le sait manque si terriblement en notre cour si policée qu'elle en semble toujours fardée comme une vieille dame ...

Elle failli faire un clin d'oeil à l'Ambassadeur tellement elle était en joie... mais su le retenir, en bonne dame de cour bien policée ... comme une v...

[hj : ouille ... sincères condoléances mamzelle... et te bile pas pour nous,nous pouvons attendre !]

Athénaïs souriait au cordial Ambassadeur, non sans rougir un tant soit peu, mêmpe si elle savait que ce dernier était dans le vrai et était très sure de son charme, elle l'avait testé sur tant d'autres...

- Il est charmant, votre excellence, que vous prétendiez préférer la compagnie des dames, mes "comgénères" à moi sont souvent considérées comme tellement futiles et si insignifiantes par de nombreux hommes... Vou sm'en voyez flattée ... et comme je l'ai déjà dit charmée. Nous sommes appelés à nous revoir, monsieur, ne serait-ce que pour apprécier à leur juste valeurs les trésors promis par votre excellence. Sachez que j'ai trouvé ce diner enchanteur et vous en remercie humblement. Il n'est malheureusement pas si fréquent en cette cour de passer moment agréable en bonne compagnie et, de plus, de faire si bonne chair !

petit rire

- Vous conviendrez qu'il est temps pour moi et Mademoiselle de Fontoile de vous abandonner... provisoirement.

Sur ce, elle se lava, adressant à Van Haack une digne révérence de cour.

HRP : De retour ... pas une semaine facile mais bon ...

Ambre fit à son tour une révérence et dit :
Merci Monsieur l'ambassadeur pour cette soirée, qui fut fort plaisante.
Il était temps qu'elle se finisse, les étourdissement d'Ambre reprennait. La soirée avait été superbe, mais tout a une fin. Elle était même mémorable ... la meilleure qu'Ambre est jamais vécue ...
La Cour, son luxe, ses repas, ses gens ... tant de merveille aux yeux d'une provinciale ...