Louise et son invité à la chapelle

Louise vetu d'une légère robe de soie blanche ,une fleur de meme couleur dans les cheveux arriva dans la chapelle d'un pas tranquille.Elle aperçut le jeune Silvio en grande conversation avec l'architecte-clerc et les rejoignit.

-He bien cher confesseur que pensez vous de cette chapelle en tant qu'architecte?

«Baronne, permettez-moi avant tout de saluer votre beauté, votre robe met votre jeunesse et votre fraîcheur bien en évidence. Vous êtes magnifique, c'est un honneur pour le Christ de voir sa servante se présenter à lui de cette façon !
Pour ce qui concerne le point de vue architectural de la Chapelle, sachez que je découvre un endroit tout dédié, non seulement à la grandeur du Christ, mais également à la grandeur du Roi, et donc de la France. Je me souviens avoir lu dans un grimoire au monastère, que l'origine de cette chapelle remonte à la fondation d'un couvent de Trinitaires, à cette même place, par Saint Louis. Par la suite, elle fut incorporée au domaine royal, et a fait l'objet d'une complète reconstruction. Voyez les deux niveaux, là, avec une tribune, où le Roi et la Reine se tiennent généralement (sauf aux grandes fêtes, où ils sont en bas), et les balcons (pour les princesses, et plus simples pour les musiciens).
L'audace picturale du plafond, qui illustre la Rédemption de l'Homme au travers de ces peintures très vives, "à la composition tourmentée" (L'Apparition de Dieu à Noé, au-dessus de la tribune, L'Annonciation, au-dessus du choeur, et au centre Le Christ du Jugement dernier), entourées par les rois de Juda, des prophètes et des vertus.

Le tableau d'autel représente la Sainte Trinité au moment de la déposition de croix.

Si j’ai bonne mémoire, c'est un sculpteur italien qui a pensé le maître-autel, ainsi que le dallage en marbres multicolores, et les statues des saints patrons de la famille royale : Saint Charlemagne et Saint Louis.

Je suis subjugué par l’endroit, bien plus beau que dans les grimoires le décrivant.
La décoration mêle habilement les lambris, les fresques et les stucs, dans une association nouvelle, introduite par les artistes italiens, dont on peut reconnaître le coup de maître, commandé par le bon Roi François, dont vous remarquez le chiffre là-haut. »

Le petit Silvio, les yeux écarquillés, se demandait ce qui se passait, en entendant toutes ces explications, Jean-Jean lui semblait être un homme cultivé, et, ce qui l’étonnait encore plus, il comprenait ce que racontait Jean-Jean, il avait pour la première fois l’occasion d’entendre des paroles intéressantes, et non les niaiseries qu’il entendait ça et là dans les couloirs. La Baronne l’aidait bien, et voilà que ce gentilhomme l’intéressait également. Bien qu’il n’en avait fait que rêver, il lui semblait que le sieur Chanteloup pourrait peut-être l’aider à avoir un peu d’éducation, et l’aiderait à comprendre son entourage.

« J’espère, ma chère Baronne, avoir répondu à votre question, et vous propose de faire nos dévotions, et je vous propose que Silvio puisse également faire ses dévotions, le Christ est mort sur la Croix, pour sauver l’humanité entière, et pas seulement les chanceux de la Vie ».

Louise très digne fit son signe de croix à l'entrée de la chapelle en entendant les paroles à son sujet elle dit à JEAN JEAN

-Messire vous me flattez,mais dans la maison du seigneur il faut garder l'humilité et si vous me faites des compliments cela va etre très difficile.Merci de vos bonnes paroles.

Puis en entendant els commentaires de JEAN JEAN elle lui dit

-Je n'ai jamais eu l'occasion de connaitre l'histoire de cette sublime chapelle et c'est avec joie que je la découvre avec un connaisseur tel que vous ,mais j'y pense vous pourriez parfaire l'éducation de Silvio,il est attaché à mon service depuis peu de temps c'est un jeune orphelin vénitien ,je lui ai appris quelques rudiments :écriture et lecture mais pas davantage.

Puis entendant les dernirèes paroles de l'honorable architecte clerc elle répondit
-Je suis d'accord avec vous ,Silvio tu pourras donc faire tes dévotions maintenant si tu le désires!.

et sans plus de paroles elle s'agenouilla sur le petit prie dieu qui se dressait devant elle et se recueillit .

« et sans plus de paroles elle s'agenouilla sur le petit prie dieu qui se dressait devant elle et se recueillit . »

Jean-Jean prit Silvio à part, et lui demanda si d’une part, il voulait faire ses dévotions avec eux, et, d’autre part, s’il savait ce que cela représentait. Enfin, il lui proposa de lui enseigner les bases de la vie, et parfaire son éducation.

Silvio n’en revenait pas, voilà un gentilhomme qui entre dans la vie de la jeune Baronne et la sienne, et voilà qu’on lui propose, non seulement de faire leurs dévotions ensemble, mais également d’étudier tous les jours quelque peu, cela lui permettrait peut-être d’accéder à une fonction un peu plus intéressante…Et sa jeune maîtresse avait donné son accord. Que de choses en si peu de temps…

Il répondit à Jean-Jean :
« Monsieur, j’espère pouvoir vous faire honneur, en vous écoutant et en travaillant, je ne sais si je pourrai être à la hauteur, mais je vous promets de faire de mon mieux ! Si je puis me permettre, je ne sais exactement comment fonctionnent les dévotions, à part un Avé et le Notre Père, je n’en connais pas plus… »

Jean-Jean lui expliqua que dans ces conditions, ses enseignements seraient basés sur la Bible et autres Ecritures Saintes, et qu’avant toutes choses, il lui fallait se confesser, afin de commencer correctement ses dévotions.

Ainsi donc, Jean-Jean Chanteloup se retrouva l’éducateur du jeune orphelin vénitien, petit bout en qui il se reconnaissait…

Après la confession, le petit prit une petite chaise, s’agenouilla, et commença ses prières, comme le lui avait demandé son précepteur. Son petit cœur battait la chamade, aurait-il enfin un peu de chance ?

Pour sa part, Jean-Jean, après ses dévotions, attendit que Louise se relevât .

Jean-Jean se releva à son tour, et il sourit, voyant son nouveau petit protégé continuer à s’appliquer à la prière, et, de plus, en la Chapelle Royale.

Il se dirigea vers Louise, et lui offrit son bras : il sentait que tous deux étaient attendris par le petit ange.

« Baronne, je vais relever le petit Silvio, dites-moi ce qu’il faut qu’il fasse, et je le lui soufflerai à l’oreille. Le temps étant compté en ce premier jour, je vous propose de vous confesser demain.

Pour ma part, je n’en reviens pas de la beauté de l’endroit, tout Fontainebleau est-il décoré de cette manière, ou la Chapelle a-t-elle reçu un traitement de faveur ? Je suis vraiment content de découvrir cet endroit à votre bras, et ne vous tracassez pas de trop, il y aura bien des encore des partis à prendre… »

Louise le regarda d’un air mélancolique, et lui proposa de quitter la Chapelle. Jean-Jean acquiéssa, et proposa de parler de l’avenir du petit ange ce soir.

La baronne souffla dans l'oreille du clerc qui semblait trouver Silvio très attachant

-Dites lui qu'il a un temps libre et qu'il en profite .Quand à la chapelle elle a subi un traitement de faveur car rien n'est trop beau pour le seigneur,mais le reste du chateau est tout de meme magnifique .Je propose que nous allions dans la bibliothèque pour discuter de Silvio ,il y a peu de monde là bas ,on y est tranquille et puis vous découvrirez ainsi un lieu de plus.

Jean-Jean chuchota au petit qu’il pouvait cesser ses prières, et sortir, profiter de quelques moments de liberté. Silvio le regarda dans le jaune de ses yeux, le remercia, et n’attendit pas son reste….

Le voilà parti, et Jean-Jean proposa son bras à Louise en quittant la Chapelle, en direction de la bibliothèque.

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