Mr Cabellion

Elrohir s'inclina et il dit:

- Bien

Il tourna les talons et quitta la salle. Il aurait tellement voulut être davantage... franc, mais les putains de règles de la cours l'empechait de dire ce qu'il pensait vraiment.... quelle hypocrisie. Dire que D'Artagnan doit subir cela chaque jour

Juste apres que la porte se soit refermée sur Elrohir, elle s'ouvrit en trombe pour révéler un valet annonçant Saint-Aignan.
A peine le Roy put-il répondre, même réagir, a peine le valet put-il tourner les talons que le dénommé François de Saint-Aignan le poussa pour apparaitre aux yeux souverains.

Il s'inclina jusqu'a terre, dans le plus profond respect, comme pour s'excusez de son entrée tres inconvenantes et des entorces au protocol qui allaient suivre. Il était en nage et ne parvenait pas a cacher son agitation.

-Sire, Monsieur D'Artagnan... il est arrivé quelque chose d'horrible aux jardins... On a peint sur les murs, et tué des hommes !

D'Artagnan, qui avait assisté à la scène, félicita en silence, dans sa tête, son subordonné ainsi que son souverain, qui avaient tous deux réussis à garder leur calme. La tension avait certe été palpable, mais l'on ne pouvait forcer les hommes à s'apprécier.

Le Lieutenant des Mousquetaire s'apprêtait à emboiter le pas au Sous-Lieutenant de Verchères lorsqu'un homme, que D'Artagnan reconnu pour être le Comte de St-Aignan, entra en hâte dans la pièce. Le pauvre homme semblait totalement affolé, affolement qui fut rapidement contagieux lorsqu'il révéla la cause de tout cet énervement. Dès qu'il avait réussi à faire un sens des paroles qu'il avait entendu, D'Artagnan s'était précipité hors de la pièce, courant à grands pas vers l'extérieur. Il bouscula, dans le couloir, un pauvre servant, qu'il envoya valser dans un arrangement floral particulièrement complexe. On entendit bien quelques injures, mais D'Artagnan n'en avait décidément rien à cirer.

-pardon ?

Louis crut s'étouffer sous le coup de la surprise. Que faisait François ? On a peint sur les murs ? Et alors ?
Mais tué des hommes... quel rapport ?
En son esprit, Louis cherchait un rapprochement entre le fait de peindre et de tuer... et en vint a penser un instant que le comte était fou. D'Artagnan pourtant avait prêter crédit a ses dires, et s'était sauvé en courant sans le saluer. Louis ne pouvait lui tenir rigueur de ce manque de protocole... mais tout de même, Saint-Aignan, lui ! Fallait-il qu'il soit atteint de maux et de fievres pour oser ainsi braver l'étiquette qu'il adulait comme son Dieu !

-Relevez vous monsieur ! Ordonna-t-il plus sechement qu'il n'aurait voulu.

Pourtant, le vieil homme obéis, et a aucun moment dans ses prunelles Louis n'y put voir rancoeur a sa froideur. Il n'y lisait que l'inquiétude, et la patience d'un homme qui aime.

Au moins avait-il un ami a la cour.

-Rajustez vous, vous êtes en nage comte.

Saint-Aignan obéis, et passa fébrilement un mouchoir sur son front, redressant de l'autre main sa perruque.

-Je vais vérifier vos dires monsieur. GARDES ! cinq hommes a ma suite !!

Mais il ne voulait pas laisser le comte dans cet état d'inactivité et seul... surtout apres lui avoir parlé si durement et avoir mis en doutes sa bonne foi. Louis avait un coeur, malgré tout. Il voulait prouver a son confident qu'il avait encore son estime. Aussi s'approcha-t-il pour lui parler sans que les gardes ne puissent saisir le sens de ses mots :

-En attendant, je veux que vous acceuillez Evangéline de Montberry, et l'ammeniez ici. On m'a prévenu de son arrivée imminente.

Louis tourna les talons sur un "oui Sire" mais soudain s'aretta :

-Ah oui ! Allez vous changer avant.

Cela voulait tout dire... Le comte était en effet peu présentable, du moins pour accueillir une dame du rang d'Evangéline.

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En ce jour, une nouvelle comme celle ci se devait d'etre révélé à sa majestée. Une nouvelle sans précédente. La France se jucherait devant les Habsbourg sur ce point là. Et les rumeurs en feraient des ravages. Sans le savoir, Louis XIV pourra tenir les ficelles de cette puissante famille. Il n'eut pas de probleme pour rentrer dans l'antichambre, tout le monde ici le connaissait tres bien maintenant, le grand ministre Cabellion, qui ne lui a fallu d'a peine une année pour se faire une réputation, digne du ministre des finances Colbert en personne.
Un garde le fit annoncer au Roy, puis quelques instants apres Casachris entra. Sa Majetsée n'avait rien perdu de sa grandeur. Lui parler en tete à tete lui provoquait toujours une contraction dans son coeur, il se disait qu'il en était pas digne de pouvoir parler à la clarté sur Terre. Mais d'un autre coté, une force, cette force rebelle, révolutionnaire, lui permit de faire ces pas pour pouvoir s'adresser à sa Grandeur.

- Comme à l'accoutumée, Sa Grandeur rayonne de plus belle de jour en jour. Je suis venu devant vous pour vous faire part d'une nouvelle d'une telle exceptionnalité que j'aurais du mal à rester debout. Notre économie bat toujours son plein, mais ce n'est pas là que je veux en venir. Voyez plutot l'histoire. Notre flotte marchande était souvent confronté à celle des hollandais.Nous étions aux coudes à coudes. Les anglais sont moins réputés que nous. Et nous avions du mal en Scandinavie de prendre le monopole du marché à cause des Habsbourg. Jusqu'à ce jour. Un grand convoi hollandais s'est déroulé il y a 3 jours, il allait en Suede, les cales pleines à ras bord de belles marchandises. Une petite flotte armée l'accompagnait. Lorsque soudain ils furent attqués par des hors la loi. Hors la loi qui agissaient en groupe et composés de 7 navires. 3 coulerent mais la flotte hollandaise fut anéanti. Il y avait trop peu de navires guerriers face à eux et les marchands ne purent s'opposer. Les pirates prirent tout. Par chance notre flotte marchande est tombé sur ces pirates, mais nous avions une solide flotte de guerre qui l'accompagnait et nous avons pu récupérer les biens des hollandais. Voilà nous avons continuer notre échange mais nous avons gardé les biens hollandais.

Il reprit sa respiration puis continua:

Ce qui va en découler de tout ca. Vous détenez les rennes. Votre majestée a deux choix devant elle. Soit garder cette marchandise pour son bien personnel. Soit rendre cette marchandise aux hollandais. D'apres moi cette derniere solution est la meilleure. Parce qu'en rendant les biens aux hollandais, le bruit va courir partout de la mauvaise qualité de leurs navires. Et le fait que nous soyons sorti vainqueur de là où les hollandais ont été défaits, vont réhausser votre pouvoir. Donc par cette solution nous serons vainqueur économiquement puisque les marchands vont plus faire confiance aux navires francais. Ce qui entrainerait donc notre domination sur le plan commercial et nous serons seul en tete. Mais aussi ca vous arrange vous politiquement car on verra de vous celui qui a vaincu les Habsbourg ce qui je vous avoue en toute franchise est tres difficile en ce moment vu leur popularité. Qu'en pensez vous majesté? N'est ce pas une merveileuse nouvelle?

Lui Cabellion était aux anges. Une chance pareille n'était pas donné à tout le monde. Une telle erreur de ces marchands va couter tres cher, tres tres cher à cette famille si puissante. Dire qu'il aura fallu une poignée de hors la loi, pour descendre l'Autriche du Trone mondial, pour etre remplacé par Louis XIV et la France. Par cet acte qui peut etre qualifié de minable vu qu'il ne représente presque rien, risque d'avoir d'énormes répercussions. Tout dépendait du choix de Sa Majesté.

[excuse moi j'avais pas vu ton message ]

Une belle après-midi comme il n'en aurait plus d'ici peu vivait ses heures de gloire... Et Louis grattait du papier, comme toujours, répondant aux visites, triée sur le volet.
Quand on lui annonça la visite de Cabellion, il posa sa plume et releva le nez.

Cabellion ! Cabellion a qui il avait offert tout pouvoir ! Cabellion de qui il s'était défié ! Cabellion qu'il avait recommandé a la vigilance de D'Artagnan...

Néanmoins, cet élan de sympathie qu'il avait ressenti au premier jour, il le senti de nouveau lorsque le ministre franchit le seuil du cabinet. C'était tellement étrange... tellement paradoxal... tellement humain !

Comme à l'accoutumée, Casachris commença son discours de flatteries douteuses qui mirent le Roy en bonne condition. Peu importait le peigne, du moment qu'on le brossait dans le sens du poil.

Sous la longueur assommante de la harangue du ministre qui n'était pas fait pour être orateur, Louis décela l'importance de la requête et ouvrit de grands yeux intrigués.

Il laissa Cabellion finir, et croisa les doigts.

-Et bien, je vois que vous n'avez pas chômé. Votre conseil me plaît et je le suivrais, je vous donne tout pouvoir pour rendre les marchandises aux hollandais.

Encore plus paradoxal : le Roy continuait à donner des largesses à quelqu'un qu'il surveillait. Cependant... ne devait-il pas éloigner tout soupçon ?

Il savait qu'il avait parlé à la va vite et que son discours n'était pas construit mais quand on est sous le coup de l'émotion. Vous voulez tellement dire que tout explose d'un seul coup sans que vous rendiez compte. La réaction du Roy était telle qu'il la souhaitait. Celle d'un homme réfléchit. Mais par contre il trouvait tres étrange et trouvait cela tellement surprenant qu'il lui confit cette tache...

- Sauf votre respect votre Majesté. Je crois que ce ne soit point à moi de faire cela. Que ferait les Habsbourg s'ils voient que c'est un simple ministre qui leur rend leur trésor volé. Ils ne vont réagir que trés peu. ET puis cette affaire se calmerait vite fait. DOnc tout cela nous aurait servi à rien. Non je conseillerai à sa Majesté de s'en occuper elle meme car l'humiliation des Habsbourg n'en sera que plus cuisante. Si le Soleil remet lui meme aux autrichiens leurs affaires, ils ne s'en remettront plus. Un Roy qui ramasse leurs affaires trainant par terre, ils ne sauront que répondre pour vous remercier. Cela mettrait en valeur votre domination. Et on verrait le Soleil éblouissant au dessus des Habsbourg. Je ne dis point cela pour vous flatter votre majesté, je le pense vraiment. Pensez un peu à l'image que vous allez à montrer à l'Europe entiere. Les francais seront trop heureux de l'honneur que vous allez leur faire...