Duchesse d'Agenois Poete
Nombre de messages : 135 rang : Gatineau, "Agenois, Fontainebleau" Date d'inscription : 02/05/2006
| Sujet: Présentation de la duchesse d'Agenois à Sa Majesté le Roy Mer Juin 14 2006, 20:22 | |
| Le Prince conduisit la jeune duchesse dans l'antichambre royale, où manifestement, leur entrée eut un effet extraordinaire. Les gardes s'effacèrent pour les laisser entrer, s'inclinant profondément, mais avec un singulier sourire que la duchesse trouva pour le moins surprenant. Cette même expression... Oserait-elle croire à de la moquerie? Se trouvait sur toutes les physionomies autour d'eux, et la jeune fille en ressentit un certain malaise.
Le Prince s'était crispé et marchait semble-t-il d'un pas raide et digne, le visage impassible. Cassandre l'interrogea brièvement du regard, intriguée de cette atmosphère, mais ne dit pas un mot. Il lui semblait qu'à cet instant préçis, il vaudrait mieux pour elle de garder le silence et de continuer à avancer.
Ils arrivèrent finalement devant la porte qui menait à la salle d'audience privée du roi, gardée par deux soldats en livrée. Ceux-ci avaient un visage dénué d'expression, et regardaient droit devant eux.(HRP: Je vous laisse continuer et demander l'audience, Monseigneur, en espérant que ce post soit convenable pour vous... sinon, j'éditerai ) | |
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Louis II, Prince de Condé Poete
Nombre de messages : 40 rang : Chantilly Date d'inscription : 30/11/2005
| Sujet: Re: Présentation de la duchesse d'Agenois à Sa Majesté le Roy Jeu Juin 15 2006, 10:06 | |
| Louis marchait d’un pas lent et régulier, convenance oblige, mais aurait cent fois préféré se retrouver directement dans le cabinet du Roi, sans avoir auparavant à traverser tout Fontainebleau et à croiser la moitié de la Cour !
Les séquelles inhérentes à la loterie de la veille n’étaient encore que trop visibles : un sourire mal masqué par ci, quelques messes basses par là… Dieu seul savait si la Cour de Russie n’avait à l’heure actuelle pas déjà entendu parler du Prince des Marais !
Affectant de ne rien voir de tout cela, et conservant une mine désinvolte, habile mélange de morgue et de nonchalance, Son Altesse Sérénissime, la Duchesse à son bras, pénétra dans l’antichambre précédant le cabinet de Sa Majesté.
Comme à l’accoutumée, elle était bondée, grouillant d’une faune des plus hétéroclites. Pelle mêle, on y trouvait un cardinal, un officier, un bourgeois ventripotent, un timide hobereau, et tant d’autres encore. A cet instant, Louis bénit mentalement l’étiquette, qui avait instauré la non négligeable préséance qu’il avait sur tous en ces lieux : Sa Majesté ne pouvait décemment faire attendre son auguste cousin.
Sans leur accorder rien d’autre qu’un rapide regard, éminemment suffisant, le Prince de Condé s’immobilisa devant les deux gardes d’aspect patibulaire gardant l’accès au Saint des Saints.
Messieurs, veuillez prévenir rapidement Sa Majesté de la présence de son cousin en son antichambre.
Après s’être respectueusement incliné, l’un des gardes pénétra courageusement dans l’antre la mieux gardée du royaume.
Il ne restait désormais plus rien d’autre à faire qu’attendre le bon vouloir de Sa Majesté. | |
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