Dans le petit salon du Roi, la loterie battait toujours son plein... ou du moins, tous les débats entourant encore les évènements étranges qui s'y étaient déroulés. Un jeune Mousquetaire, qui venait de revenir dudit évènement, cogna deux fois à la porte du Sous-Lieutenant Besméatix, portant un parchemin scellé qu'il tenait, de façon bien évidente, dans sa main gauche. Finalement, l'homme entra dans la pièce en se servant du trousseau de clé qu'on lui avait remis. C'était là une habitude des plus communes : les doubles des clés des différentes chambres des quartiers des Mousquetaires étaient remis, chaque soir, à l'homme qui était chargé de faire la ronde, afin qu'il puisse intervenir rapidement en cas de problème. La livraison de messages faisait aussi parti des tâches que cet homme devait accomplir. Mais ce soir, le travail qu'il accomplissait pour le compte du Sous-Lieutenant Besméatix était double...
Une fois dans la modeste chambre, le jeune Mousquetaire referma la porte, et déposa le message sur le bureau du Sous-Lieutenant. Ce bout de papier, en fait, n'était qu'un leurre. Le message qu'il contenait, quoique véridique, n'avait aucune espèce d'importance. Sa vrai mission, il la portait dans son fourreau : l'épée du Sous-Lieutenant. La retirant de son habit de protection, le jeune homme inspecta la lame, dont la ligne était parfaite, et l'inspecta. Avec un chiffon de cotton blanc, il enleva la légère trace de sang qui se trouvait au bout de l'arme, ainsi que les quelques fils de tissus bleu. S'assurant que son travail avait été bien fait, il rangea l'arme du Sous-Lieutenant à son endroit habituel, prêt du lit, et y accrocha le chapeau de service de son patron. Une fois ce travail accompli, il reprit sa propre épé, voisine de celle qu'il venait de ranger.
Son travail accompli, il sortit de la pièce. Le jeune homme n'avait aucune idée de la portée du travail qu'il venait d'acomplir. Le Sous-Lieutenant lui avait simplement dit, qu'il s'agissait d'un code rouge : discrétion absolue, et SEUL le Lieutenant des Mousquetaires pouvait être informé de cette mission... Le Roi lui-même l'eut-il questionné que le jeune aurait nié les faits sans hésitation. Car le code rouge était accolé à tout évènement où il fallait protéger le Roi de sa propre réaction, et le jeune homme avait une confiance absolue en son Lieutenant...