Le voyage avait été pénible, la chaleur était étouffante, le soleil brûlait la peau des suivants de la comtesse de Langeac. Elle pensait aux terres d’Auvergne qui lui manquait terriblement. Elle pensait à sa défunte tante qui était décédée d’un cancer l’été dernier. Tout ça refaisait surface et elle ne pu s’empêcher d’en avoir la larme à l’œil. Pendant que son carrosse orner d’or et de dessin représentant l’armée romaine dans toute sa splendeur, la conduisait vers la maison de dieu, elle se réveilla après une nuit mouvementée. Un léger bâillement accompagna son éveil. Elle s’étira et jeta un œil par de là la petite fenêtre du carrosse. Le tableau qu’elle découvrit était magnifique, les rues de Fontaineblau étaient comme elles les avaient imaginées. Aussi belles que dans ses rêves. Et puis, là-bas, elle aperçut le palais royal. Elle s’imagina une fois de plus près du Roy, lui faisant une longue et belle révérence, lui accordant son plus beau sourire. Le carrosse s’arrêta lentement. L’église était droit devant, il ne lui restait plus qu’à descendre et aller à sa rencontre et puis, peut être elle pourrait rejoindre la cour et rencontrer le monarque.
Sa main se posa sur la porte du carrosse. Un peu avant, elle avait enfilé de beaux gants rouges en velours assortis à sa tenue et réajusté ses bottes. Elle ouvrit cette maudite porte, un pied puis l’autre et elle se retrouva sur la route faite de briques et de dal. L’imposante église n’était qu’à quelques mètres d’elle et elle commença à grimper les marches une à une pour enfin pénétrer dans la maison de dieu. Son regard scruta absolument tout ce qu’elle pouvait voir. Ensuite elle abaissa sa tête et enleva son chapeau. Elle approcha de l’autel et c’est là qu’elle aperçut l’évêque lui-même entrain de prier et un homme vêtu de riches habits. Elle en conclu qu’il devait être un seigneur ou un noble tout comme elle. Et puis, d’un pas lent mais sûr elle se dirigea vers l’inconnu. Elle posa une de ses mains sur son épaule et lui murmura à voix basse :
« Sa sainteté est occupée à parler à notre seigneur, il n’a pas du vous entendre, je le crains » Dit-elle en souriant. « Je me nomme Laura de Langeac, comtesse de Langeac et marquise d’Auvergne. Je viens tout juste d’arriver. » Dit-elle toujours à voix basse pour ne pas déranger l’évêque. Ensuite elle s’abaissa et fit le signe de croix sur sa poitrine.