Une ombre traversait les couloirs à vive allure, le château était encore endormi et seuls certains domestiques laissaient aperçevoir la vie qui pouvait y régner. Cette ombre qui se dessiné peu à peu était celle d’un homme des plus mesquin pouvant exister sur cette terre, bien que la cour du roy n’était remplit, pour la plupart, que de manipulateurs ayant tous un but plus ou moins noire. Et le dessein qu’envisageait cet homme n’était pas des plus heureux en tout cas pour les pauvres victimes lui permettant d’arriver à ses fins. Il était fort difficile de perçevoir le véritable jeu de cet homme perfide.
Philippe de Condor ésperait que son absence de cette nuit ne s’était trop remarqué. Son esprit était hantée par celle-ci, cette nuit à la taverne du masque rouge.
Il entra dans ses appartements, les domestiques présents ne furent de loin pas étonnés de cette rentrée tardive.
Il s’installa confortablement dans le fauteuil en face de son bureau, rengeant précautionneusement les quelques documents disposés sur celui-ci, s’attardant à certains moments sur des passages plus ou moins interessants.
C’est alors qu’il tomba sur le document que lui avait fournit sa chère tante, complice à moitié dans les funestes projets qu’il entreprenait. A moitié ? En effet, car sa tante bien qu’étant loin d’être sotte ne pouvait imaginer toutes les idées noires qui germaient dans l’esprit de son neveu.
Il analysa avec attention le dit document, le signer serait sceller le pacte qu’il avait entreprit, un mariage d’interêt cela ne conviendrait sûrement pas à sa chère cousine mais avait-elle réellement le choix, elle devrait faire avec et le Marquis ne se souciait nullement de l’état qu’engendrerait cette nouvelle chez la jeune femme, et puis connaissant sa mère elle devait sans doute se douter qu’il se tramait quelque chose.
Mais étant maître dans l’art de la manipulation de la tromperie, il voulait s’assurer que tout s’agence au mieux. Il demanda à l’un de ses valets étant restés debout dans un coin de s’approcher avec un signe de la main.
“Toi.. va me chercher Fronsac.“
Fronsac était son fidèle bras droit, il avait l’art de se rendre invisible, complice dans tout ce que Philippe entreprenait. Il était de nature assez grande, le teint très pâle et le visage meurtrit par les épreuves qu’il avait subis, de nombreuses cicatrices parsemant celui-ci ainsi que son corps.
Il arrivait quelques instants plus tard, un sourire malsain sur le visage, sourire qu’il gardait la plupart du temps.
Le Marquis lui fit signe de s’assoire en face de lui, et il congédia le valet demendant à ce dernier à ce que personne ne les dérange.
“Bien, les évenements progressent en notre faveur. Mais comme tu le sais j’aimerai que cela se règle au plus vite, et j’ai eu l’étrange impression que l’une des deux soeurs se doutent de quelque chose.”
Philippe s’arrêta quelques instants, tandis que Fronsac l’oeil brillant observait le marquis, attendant avec impatience les ordres qu’il devra executer, ésperant que ces derniers soient des plus abominables. Le Marquis ne reprenant pas la parole, Fronsac se décida à la prendre, avec une voix nasillarde.
“Qu’attendez vous de moi Monseigneur ?”
Il ne tarda pas à lui avouer ce qui lui trottait dans la tête.
“Je ne veux pas agir à la légère, et j’ai besoin de tout savoir sur les deux soeurs, apportes moi le plus d’élements possibles sur elles, de ce qu’elles font la journée, leurs amis à leur couleur préférée... mais ne limites pas tes recherches à elles seules, tâches de savoir ce que font leurs amis. Je ne dois pas me tromper.”
Fronsac semblait déçu, il aurait sans doute préféré avoir une tâche encore plus noire à accomplir, mais ce n’était pas pour cette fois, voyant que le Marquis n’avait rien à ajouter il se leva, faisant un semblant de courbette.
“Ce sera fait selon votre désir Monseigneur.”
[i]Il sortit de la pièce, laissant Philippe de Condor devant des papiers qu’ils devaient se chargeaient de terminer. Il préférait ne pas prendre de secrétaire en tout cas pas tant que ses projets auraient aboutis n’accordant sa confiance qu’à peu de monde.
Le Marquis regardait son bras droit partir, murmurant.[i]
“J’y compte bien.”