Arrivée de Meliane

Un carosse venait d'arriver, a la fenetre se dessinait le visage de Meliane qui était accompagnée de son valet, qui était presque devenue un ami pour elle. Elle regardait Fontainebleau, les yeux brillants, s'imaginant des scenes qui la feront rire. Puis, le carosse s'arreta, le cocher lui ouvrit la porte tendant sa main pour que la belle s'appuie sur celui-ci pour descendre. Tenant de sa main gauche sa robe et de sa main droite la main du cocher, elle parvint a descendre avec grace et elegance. Ses cheveux étaient en chignon avec quelques roses. Son valet la suivit et prit ses bagages.
Elle regarda le cocher et lui sourit poliment.
" Me voilà enfin " murmura t-elle a elle même. Le voyage avait été très long et inconfortable.

Chastignac descendait le perron avec toute la vivacité de la jeunesse. Il sortait de ses appartements où était resté sa maîtresse, mais a vrai dire, il ne pensait même plus a elle.
Il hésitait a faire une ballade avec sa nouvelle acquisition. Comme il n'était pas invité a la promenade du Roy, autant profiter de la matinée...

Mais quelque chose d'autre attira son attention et le stoppa dans son mouvement. Un carosse. Adrien descendit les dernieres marches du perron en ne quittant pas des yeux la voiture qui pénétra dans la cour, lentement, pour ne pas risquer de trébucher.

Il vit un visage dépasser de la fenêtre, avec un flot de cheveux bruns entrainés par le vent. Tiens, une femme. Une autre courtisane qui venait completer la cour du Roy Soleil. Ou peut-être était-ce une ancienne qui avait quitté la cour, pour une amplette ? Adrien observa mieux et remarqua des bagages sur le carosse, qui était d'ailleurs tout crotté. Non, cette femme venait de loin.

L'étiquette voulait que Chastignac aille saluer la nouvelle venue du moment qu'elle l'avait aperçut, mais Adrien ne voulait pas suivre l'étiquette, il voulait se montrer galant et agréable. Pourquoi se priver d'une nouvelle amie, peut-être ? Enfin, une nouvelle amie, c'était vite dit. Chastignac était de nature a n'aimer les femmes que pour ce qu'elles pouvaient offrir. Leur corps ou le pouvoir. Il n'avait pas encore bien vu la nouvelle, et ne pensait donc qu'au pouvoir a ce moment précis.

Il s'approcha du carosse qui s'immobilisait et ouvrit lui-même la porte avant qu'un valet ne s'en charge.
Dans un fin sourire, le comte effectua une courbette parfaite, avant d'offrir sa main pour aider la demoiselle a descendre.

-Bienvenue a Fontainebleau, madame. Comte de Chastignac, pour vous servir.

Il ne savait pas vraiment a quoi s'en tenir avec elle. Etait-ce une forte tête ou une fleur délicate ? Une coquette ou une aventuriere ? Aussi le comte ne préférait-il pas trop s'affirmer...

*Oh... encore une provinciale. Dommage, elle n'a donc aucune relation... a moins que... enfin, c'est une femme, elle s'en fera d'autant plus vite.*

La nouvelle venue ne paraissait pas fiere ni farouche, et Chastignac pensa pouvoir poser des questions sur elle directement.

-Donc vous n'avez jamais mis les pieds au chateau ? Et vous connnaissez quelqu'un ici ?

Adrien se voulait d'être cordial et agréable, autant par la voix que par le visage.

Elle ne quitta pas l'homme du regard et poursuivit.
Non je ne suis jamais venue ici, je n'en ai jamais eu l'ocasion mais je crois que j'ai une cousine qui est ici ou alors elle va arriver. Elle lui parlait d'une voix douce et calme.

Tiens, finallement, peut-être qu'elle avait des relations plus qu'il n'y paraissait. Adrien était d'un naturel curieux et impatient, il lui tardait de connaitre le nom de cette parente.

-Une cousine, dites-vous ? Et serait-ce indiscret de vous demandez son nom ? Je pourrais peut-être vous conduire à elle si elle se trouve déjà à Fontainebleau...

Adrien détourna le regard un moment pour le poser sur le chateau. Le jour était déjà bien haut et la messe devait se terminer.... Il reporta ensuite son attention sur la jeune femme.

-Allez vous loger chez cette cousine, ou avez vous des appartements ?

Il se retourna vers le carosse pour montrer des yeux le valet de Meliane qui se fatiguait a décharger et porter les bagages.

-Je crois que pour le bien de votre personnel il serait sage que je vous y conduise.

Le front d'Adrien se dérida et un rictus se formait sur ses levres, signe qu'il se retenait a grand peine de rire. Le valet paraissait reconnaissant de cette requete et Adrien cligna des yeux de bienveillance, il n'était en effet cruel qu'avec les femmes...

-Si vous n'y voyez pas d'inconvénient.

Il présenta son bras a Méliane.

-Et pour réussir cette périlleuse mission, j'ai besoin de savoir si vous êtes affectée en tant que demoiselle d'honneur de quelqu'un, ou si l'on vous a attribué vos propres appartements. Il y a en effet différentes ailes et il n'est pas difficile de se perdre.

Ma cousine se nomme Loredana de Serres mais à mon avis, elle doit etre en chemin.
Elle sourit en pensant qu'elle allait enfin retrouver sa cousine qu'elle avait perdue de vue depuis bien des années. Elle n'avait pas eu la même education et ni les mêmes frequentations.
On m'a attribué mes propres appartements, demoiselle de personne Elle finit sa phrase avec une grande fierté, Méliane était une femme fière de ce qu'elle était devenue et surtout de ne pas avoir été obligé d'etre marié pour vivre convenablement, la mort de son pere lui avait été d'un grand secour. Elle prit l'homme par le bras tout avec un mince sourire poli.

Adrien n'avait pas plus entendu parler de Loredana de Serres que de Méliane de Guilestre, ce qui le contrariait quelque peu. M'enfin, tant pis, il fallait continuer a être agréable en tout point... on allait pa gacher une probable future amitié pour une cousine inconnue ?

-Oui, je suppose. Votre cousine m'ai totalement inconnue, j'en suis navré.

Il disait cela tout en marchant, modérant son pas par respect pour la demoiselle. Il savait qu'on avançait moins vite avec jupons que chaussé de bottes.

Citation :

On m'a attribué mes propres appartements, demoiselle de personne

Adrien laissa échapper un murmure "oh...". Il venait de comprendre toute la fierté que renfermait ce petit bout de femme. C'était donc bien une demoiselle farouche qui ne devait pas facilement courber l'échine. Le comte fit une petite moue expressive tout en réfléchissant. Cela pourrait lui apporter ennui, et mieux valait ne pas être associé a cela.
*Roo.. voyons, tu vois trop loin Adrien !*

On était encore sûr de rien ! Et puis cette arrogance toute enfantine lui plaisait quelque part.
Ils monterent le perron tandis qu'on entendait les cloches de la fin de messe.

-Le Roy ne va pas tarder a quitter la chapelle... venez !

[je te laisse faire ta chambre ? ]

Méliane regardait droit devant elle, et marchait avec une allure feline qui lui était propre.
Et bien ...
Méliane repondit " au venez " d'adrien avec un sourire délicat.

[ je fais ma chambre toute seule ? ben vi ... mais j'ai pas de demandes a faire rien du tout ?! ]

[ c'est si tu veux faire plus réaliste. Mais sinon tu fais comme si tu avais envoyé une lettre prévenant de ton arrivée et que le Roy t'avais gardé une chambre... et voilou ! enfin, c'est selon ton désir]

Lorédana qui errait vers l'entrée de la cour vit 2 silouhettes et décida d'aller les rejoindres.
Elle s'approcha et à sa plus grande surprise reconnu sa cousine , Méliane de Guillestre.Elle lui fit un sourire " Oh ma chére Méliane , que me vaux voter arriver ici ? "
Puis elle afficha un sourire à la personne qui l'accompagnée.

Chastignac, un peu surpris d'être interrompu dans sa course pour éviter le Roy, l'était encore plus quant au fait que les deux femmes se connaissaient. Il se retourna vers Méliane comme pour lui demander qui c'était. Son regard se voulait rassurant, ce devait être sa cousine.

Aussi Chastignac se remit face a Loredana, effectua un salut digne d'un gentilhomme, et prit la parole, ne préférant pas s'effacer devant les retrouvailles des cousines... en vérité, Chastignac n'aimait pas s'effacer en quoi que se soit, et le Roy allait bientot faire son apparition.

-Mademoiselle de Serres, n'est ce pas ? Je me nomme Adrien de Chastignac, et je conduisais votre cousine a ses appartements. Nous ferez vous le plaisir de nous accompagner ?

( appartement de Méliane de Guillestre )

Lorédana rn'avait pas pensé de suite qu'elle aurait pu les gêner.
Elle devenu un peu mal à l'aise mais elle était si heureuse de revoir sa cousine qu'elle n'avait vu depuis longtemps qu'elle ne pu s'empêcher de rester.
"C'est exact , Mademoiselle Lorédana de Serres" dit - elle en souriant.
"Je me ferais un plaisir de vous accompagnée si cela ne dérangep as ma cousine biensur".